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Un fraudeur qui sollicite des gens à répétition

Un fraudeur qui sollicite des gens à répétition


Un fraudeur qui faisait de la fausse sollicitation à répétition en cognant de porte en porte pour récolter des dons malgré plusieurs arrestations fera finalement de la prison «pour comprendre que c’est terminé».  

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Âgé de 62 ans, Robert Lévesque cumule les petits délits pour fraude depuis 1985. Pas moins de 23 accusations en ce sens ont été déposées contre lui, la dernière en lice lui interdisant de faire de la sollicitation. 

Or, en juin dernier, Robert Lévesque s’est présenté à la porte d’une personne âgée pour lui demander de l’argent. La victime qui trouvait l’homme à sa porte «louche» avait tenté de fermer la porte de sa résidence, mais Lévesque s’était montré agressif devant le refus de la victime, empêchant la fermeture de la porte tout en disant «C’est juste pour un ou deux dollars».   

La police avait été appelée sur les lieux et rapidement localisée Robert Lévesque. Le suspect leur avait spontanément montré une liste de noms avec l’inscription Programme aux travailleurs en disant qu’il récoltait des dons pour les personnes âgées. Un montant de 7045$ apparaissait sur la liste.  

Arrêté, l’homme a été remis en liberté le lendemain avec la condition de ne plus faire de la sollicitation. «Je n’ai qu’à ne pas faire de sollicitation», avait répondu l’accusé au tribunal pour dire qu’il avait bien compris les conditions.  

Pourtant, dès le lendemain deux autres résidents de Québec ont appelé les autorités pour faire état d’un homme qui sentait l’alcool et qui faisait du porte-à-porte pour demander des dons. Lévesque a donc de nouveau été arrêté.  

Lacune cognitive 

L’avocat de l’accusé, Me Simon Roy, a demandé un examen sur la responsabilité criminelle estimant que le sexagénaire à «des lacunes cognitives importantes». Pour sa part, la Couronne a fait valoir, après le résultat d’examen négatif, que l’accusé sait «que c’est illégal et malhonnête».  

C’est la juge Rena Emond qui avait sentencié Robert Lévesque à 240 heures de travaux communautaires et à une interdiction de faire de la sollicitation en 2021. La juge a été moins clémente cette fois-ci.  

«En 2021 on s’est dit, on va oublier l’emprisonnement, on va laisser ce monsieur dans la société et on va voir ce que ça va donner. Ce que ça donne c’est que vous recommencez», a sermonné la juge Emond. «Il faut vous faire comprendre que c’est terminé», a tranché la juge qui l’a condamné à neuf mois de prison.  



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