Publié
SuisseLa canicule rend-elle la grêle plus violente?
Des grêlons de la taille de boules de pétanque se sont abattus sur trois villages français du Haut-Doubs, il y a dix jours. Selon un spécialiste, la Suisse n’est pas à l’abri d’épisodes météorologiques extrêmes.
Un phénomène météorologique a récemment sinistré des villages du Haut-Doubs, tout près des Montagnes neuchâteloises, avec des «grêlons de la taille de ballons de tennis». Cet épisode suscite des craintes en Suisse, notamment du fait de la présence d’un «couloir à orage le long du Jura francosuisse, ainsi que du Chablais français aux Préalpes suisses alémaniques, où l’on rencontre régulièrement des grêlons de grosse taille», a expliqué Lionel Peyraud, de Météo-Suisse. L’expert a confié à arcinfo que Bulle, Lucerne ou l’Oberland bernois sont également des zones «grêligènes».
Le météorologue rappelle que les grêlons deviennent plus gros quand l’atmosphère est instable et l’air proche du sol très humide, avec des courants ascendants particulièrement puissants. Mais Lionel Peyraud se montre nuancé quant au lien direct entre les intempéries extrêmes et le réchauffement climatique. Le météorologue suisse avance, toutefois, qu’avec le réchauffement climatique, «les orages contiendront davantage d’eau de pluie». Ce qui peut favoriser un processus de formation de grêlons puisque «davantage de vapeur d’eau qui se condense au sein des orages engendre davantage d’hydrométéores sous forme de gouttelettes d’eau, de cristaux de glace et de noyaux grêligènes». Mais le lien de causalité est partiel puisqu’un climat plus chaud contribue à engendrer un climat plus sec pour l’Europe.
(apn)