À l’initiative du président Emmanuel Macron, le berceau des startups parisiennes Station F s’est transformé en véritable sommet économique mardi 29 novembre. Xavier Niel, le fondateur du campus de la halle Freyssinnet, a accueilli de nombreux patrons français et américains “pour échanger sur les liens de coopération économique entre nos deux pays”, résumait Jean-Noël Barrot, le ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications.
Les patrons des sociétés françaises LVMH, Michelin, Publicis, des startups Mirakl (bientôt en Bourse) et Contentsquare ont rencontré les CEO de McDonald’s, JP Morgan, Goldman Sachs, Pfizer ou encore General Catalyst. Xavier Niel s’est montré en maître de cérémonie, aux côtés du ministre délégué et de la directrice de Station F, Roxanne Varza. “Nous envisageons d’héberger Davos à Station F”, ironisait sur Twitter l’entrepreneuse d’origine californienne. En tout, 40 entreprises étaient représentées.
L’occasion aussi, pour les entrepreneurs, de discuter avec ces représentants. Il y a cinq jours, Station F organisait un autre événement de rencontres de ce type avec AGIR (sous l’initiative du Mois de l’innovation publique). En tout, 450 entreprises avaient rencontré les directeurs des programmes du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer pour renforcer les liens entre le public et le privé dans l’innovation. “Le plus grand campus de startups au monde” a fêté ses cinq ans en juillet dernier, et se félicitait à l’occasion du lancement de plus de 5000 pépites.
JP Morgan, LVMH, General Catalyst, Michelin, Mirakl, Contentsquare, McDonald’s, Goldman Sachs, Publicis, Pfizer…
We were pleased to welcome the CEOs of 40 🇫🇷 & 🇺🇸 companies at STATION F with @roxannevarza, @Xavier75 & @jnbarrot to discuss innovation with entrepreneurs 🚀 pic.twitter.com/BPut8nPymk
— STATION F (@joinstationf) November 30, 2022
Station F sans équivalent outre-Atlantique
“Nous avons dû commencer à limiter les entreprises à 2 ans sur le campus pour faire de la place pour les autres”, remarquait Roxanne Varza dans un entretien avec Maddyness cet été, en se remémorant du parcours accompli jusqu’à maintenant. Aux États-Unis, il n’y a pas forcément d’équivalent au modèle de Station F d’ailleurs. Les incubateurs et les accélérateurs du pays ne font pas le poids face au berceau parisien. Pour trouver un équivalent en poids, il faut se tourner vers le prestigieux Y Combinator qui a vu passer Airbnb ou encore Dropbox. Quant à nos voisins outre-Rhin, le campus Factory est deux fois moins gros que Station F.
La rencontre entre les entrepreneurs français et les sociétés américaines hier a certainement été une bonne occasion de présenter la puissance entrepreneuriale de la French Tech. La banque d’investissement new-yorkaise Goldman Sachs, au premier rang, a passé en cap en mai dernier en quadruplant ses effectifs dans l’hexagone. En plus d’investir, Goldman Sachs possède un programme de formation à destination des “dirigeants de TPE et PME ambitieuses”, pour les aider “à libérer leur plein potentiel”. Une mainmise adroite à l’heure où la France revendique des performances annuelles à hauteur de 12,2 % en capital-risque sur la période 2007-2021.
Heureux d’accueillir à Station F les dirigeants français et américains réunis aujourd’hui à Paris à l’invitation d’@EmmanuelMacron pour échanger sur les liens de coopération économique entre nos deux pays. @joinstationf pic.twitter.com/6vaEFqTJzc
— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) November 29, 2022