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Rouge et or: une victoire importante et un record

Rouge et or: une victoire importante et un record


Le Rouge et Or de l’Université Laval avait la mission de gagner son match face aux Carabins par au moins quatre points. Non seulement l’équipe a relevé le défi avec panache, mais encore sa convaincante victoire de 22 à 3 a permis à Glen Constantin de marquer l’histoire du football universitaire canadien. 


Rouge et Or

Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

Tous les ingrédients étaient réunis pour une journée parfaite de football dimanche après-midi, au Stade TELUS-UL, rempli jusqu’au bouchon pour l’occasion.

Devant 18 173 spectateurs, Glen Constantin est devenu l’entraîneur-chef ayant récolté le plus de victoires dans le football universitaire canadien [voir texte ci-contre]. 

Grâce à ce gain, les Lavallois s’emparent du premier rang du RSEQ ; ils sont maintenant dans une excellente position pour y terminer la saison. Un gain à Concordia dans deux semaines assurerait au Rouge et Or le sommet du classement et l’avantage du terrain lors des séries éliminatoires.

À sens unique

Si les duels entre ces deux formations ennemies ont souvent donné lieu à des pointages corsés, il en a été tout autrement dimanche. Le receveur de passes Édouard Arsenault a lancé le bal avec le premier gros jeu du match. Oublié par la défensive des Bleus, le numéro 86 a capté la passe d’Arnaud Desjardins et a filé dans la zone payante sur 41 verges. 

Un gros jeu qui a donné le ton au match. « On avait rentré ce jeu-là en début de semaine. On savait qu’ils mordaient beaucoup aux feintes intérieures. Comme on a vu, Bruno Lagacé a mordu à la feinte de “AD” [Antoine Dansereau-Leclerc]. C’était vraiment un beau moment », a raconté Arsenault, dont le seul autre touché cette saison a été marqué contre les Carabins, le 10 septembre.

Glen Constantin savourait également le moment. On le sentait très heureux du travail de ses ouailles. « On est quand même satisfaits mais je pense qu’on a laissé des points sur le terrain », a-t-il rappelé en pointant les deux revirements survenus dans la zone payante.

Kalenga Muganda s’est fait arracher le ballon des mains à la porte des buts, puis David Dallaire a laissé échapper le précieux à la ligne de 10.

« Je pense qu’on aurait pu encore mettre beaucoup plus de points. Les revirements ont fait mal, mais on a bien rebondi par la suite et je suis super fier de comment les gars ont réagi », a précisé le quart-arrière Arnaud Desjardins.

Ce dernier a connu un autre excellent match, bien meilleur que celui face aux Carabins en début de saison, comme en font foi ses statistiques. Il a complété 25 de ses 34 passes pour des gains de 334 verges et lancé deux passes de touché.

Le pivot de deuxième année s’est toutefois assuré de diriger les louanges vers sa défensive. 

« Incroyable ! C’est une des forces de notre équipe. Encore une fois ils nous ont montré à quel point ils sont dominants. Ça nous facilite vraiment la job en tant qu’offensive par la suite. »

« Un bon plan de match »

Le sourire aux lèvres et le cœur léger en prenant des photos avec de jeunes partisans, Charles-Antoine Beaulieu savourait la victoire. Le demi défensif a eu son mot à dire dans la victoire avec 4,5 plaqués, un sac du quart et un échappé recouvré au troisième quart.

« On s’est présentés, on avait un bon plan de match, on l’a exécuté parfaitement », a-t-il mentionné.

Un autre qui avait le sourire facile était Kevin Mital. Au deuxième quart, il a inscrit son 10e touché par la voie des airs cette saison, établissant un record chez le Rouge et Or. Il dépasse ainsi Laurent Lavigne-Masse et Félix Faubert-Lussier.

« Le curse [malédiction] est brisé. On voulait une victoire par en haut de 4 points. On l’a eue par 19 », se réjouissait le rapide receveur de passes. 

« Autant les partisans que pour nous autres, ça a fait du bien. […] On a livré la marchandise. On va sûrement les revoir dans les prochaines semaines, à la maison. Ça fait du bien au moral », a ajouté celui qui a capté huit passes et récolté 63 verges. 

« Tu peux pas écrire un scénario mieux que ça » 


Glen Constantin est devenu l’entraîneur le plus victorieux du football universitaire canadien à la suite du gain de 22 à 3 du Rouge et Or contre les Carabins.

Photo courtoisie Rouge et Or, Mathieu Bélanger

Glen Constantin est devenu l’entraîneur le plus victorieux du football universitaire canadien à la suite du gain de 22 à 3 du Rouge et Or contre les Carabins.

Glen Constantin n’aurait pu demander mieux. Sa 197e victoire en carrière, qui fait de lui l’entraîneur le plus victorieux de l’histoire du football universitaire, est la cerise sur le gâteau après une journée « parfaite ».

Le grand manitou à la barre du Rouge et Or a ainsi devancé Brian Towriss au palmarès des meilleurs entraîneurs-chefs universitaires au pays. Towriss a dirigé l’Université de la Saskatchewan pendant 33 ans. Constantin a réalisé l’exploit à sa 21e saison seulement.


Rouge et Or

Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

Le principal intéressé dira bien sûr que l’important est d’avoir battu l’ennemi juré à la maison. Que la principale source de fierté est de s’être assuré de l’avantage du terrain durant les séries éliminatoires. Mais au cœur des festivités d’après-match, Constantin était tout de même capable de mesurer la portée de son exploit.

« Ça veut dire qu’on va peut-être avoir la Dunsmore à la maison. C’est la chose la plus importante pour l’instant pour moi. Je suis vraiment content, je suis reconnaissant de voir les retrouvailles [avec plusieurs anciens joueurs]. Une journée parfaite », a-t-il débité, visiblement ému par cette immense vague d’amour.

Pour l’occasion, l’organisation avait invité plusieurs anciens pour célébrer avec celui qui a été leur entraîneur-chef à un moment ou à un autre. Un geste qui a visiblement touché le principal intéressé.

« Tu peux pas écrire un scénario mieux que ça pour cette victoire. C’est exceptionnel comme expérience de vie. C’est vraiment spécial. Mais c’est pas à propos de moi, c’est à propos de cette organisation-là. Les joueurs et les organisateurs qui sont passés ici avant, ils ont bâti une dynastie et un très beau programme de football. »

Un long chemin

Embauché comme coordonnateur défensif en 1996, Constantin a pris les rênes de l’équipe en décembre 2000.

En 21 saisons, il a mené son équipe à pas moins de neuf conquêtes de la Coupe Vanier et six saisons régulières parfaites. La formation de l’Université Laval a remporté 14 des 18 dernières Coupe Dunsmore sous sa gouverne.

Son fidèle acolyte depuis de nombreuses années, Justin Éthier, n’a évidemment pas manqué de souligner le fait d’armes. « Hey ! C’est un accomplissement incroyable. Surtout de le vivre aujourd’hui », a-t-il souligné.

L’entraîneur-chef des Carabins, Marco Iadeluca, avait aussi de bons mots pour son ami. « J’ai eu la chance de travailler pour Glen. Ça fait longtemps qu’on est des amis. Je suis extrêmement content pour lui. Il le mérite », a-t-il indiqué. 

Un match à jeter aux poubelles, selon Iadeluca 

« Offensivement, on n’a rien fait de la journée, je veux dire, ce match-là est à jeter aux poubelles et on recommence à zéro. » 

L’entraîneur-chef des Carabins de Montréal, Marco Iadeluca, n’est pas passé par quatre chemins pour commenter la défaite des siens. Pour un deuxième match de suite contre le Rouge et Or, ses protégés n’ont pas été capables de marquer un touché offensif.  

La machine des Bleus n’a jamais été capable de se mettre en marche. Au final, l’attaque montréalaise a été limitée à 205 verges totales en attaque. « Ça n’a pas été un bon match pour nous. Ils ont été la meilleure équipe aujourd’hui. Je leur lève mon chapeau. C’est à nous de retourner au travail faire nos choses. Si tout va bien on va les revoir et ce sera un nouveau match », a-t-il constaté. 

Les blessures

Sans chercher d’excuse, il a toutefois rappelé les nombreuses blessures qui affectent son attaque, notamment chez les receveurs de passes. 

« Je le dis depuis le début de l’année, il nous manque notre Kevin Mital, a-t-il mentionné en référence à l’absence du receveur de passes Hassane Dosso. Il nous manque beaucoup de receveurs. C’est sûr que les équipes sont beaucoup plus courageuses quand t’as pas des joueurs comme ça sur le terrain. Mais la bonne nouvelle pour nous, c’est qu’ils vont être de retour pour quand ça compte. On verra rendu là si le monde a autant de courage. » 

L’attaque montréalaise n’a jamais été capable de se mettre en marche. Après une demie, l’offensive des Bleus n’avait accumulé qu’un maigre 86 verges. Seulement cinq premiers jeux avaient été gagnés.  

Le quart Jonathan Sénécal a peiné tout l’après-midi, complétant 18 de ses 29 passes pour 174 verges et une interception. 

« Quand tous [nos joueurs] en attaque vont être de retour, ça va être totalement différent. Il nous manquait plusieurs receveurs, c’est sûr que c’est plus difficile. Mais quand tout le monde va être là, ça va être pas mal différent », a résumé Sénécal. 



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