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Rocket de Laval: plus jeune, mais avec le même ADN

Rocket de Laval: plus jeune, mais avec le même ADN


Le Rocket de Laval s’est qualifié pour les séries éliminatoires pour la première fois de son histoire la saison dernière. L’équipe de Jean-François Houle est même passée à une victoire d’une participation à la finale de la Coupe Calder. Un rendement encourageant pour l’organisation du Canadien.

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Cependant, tout est à recommencer. À l’instar du grand club, le Rocket a subi plusieurs changements depuis le 15 juin dernier, date de son élimination en demi-finale contre les Thunderbirds à Springfield.

La formation lavalloise a perdu plusieurs gros morceaux durant la saison estivale. C’est la norme pour une équipe de la Ligue américaine de hockey (LAH).

« On sera pas mal plus jeune à la défense. À l’attaque, ça va ressembler pas mal à ce qu’on avait l’an dernier, mentionne Jean-François Houle lors d’une entrevue avec Le Journal. Notre philosophie demeure la même soit de développer dans un environnement gagnant. »

« En début de saison, il y aura beaucoup d’ajustements avec tous les jeunes joueurs que nous aurons. L’an dernier, nous avons bâti une bonne culture. »

« Nous voulons encore être une équipe qui est difficile à affronter. Ça va encore faire partie de notre ADN », prévient-il.

Un trou en défense

Lorsqu’on regarde les effectifs du Rocket, une chose saute aux yeux. La défense a subi plusieurs pertes importantes.

Xavier Ouellet, qui était le capitaine de l’équipe, Louie Belpedio, Sami Niku et Tobie Paquette-Bisson ont décidé de tenter leur chance ailleurs. Ils formaient les deux premières paires du Rocket lors des dernières séries.

Ça veut dire qu’un jeune défenseur pourrait avoir plusieurs minutes de jeu s’il commençait la saison à Laval. Du temps précieux qui pourrait l’aider à peaufiner certains aspects de son jeu.

« La LAH est une très bonne ligue, précise Houle. Certains jeunes pensent qu’ils vont venir brûler la ligue, mais ça ne fonctionne pas comme cela. »

« On s’attend à ce que nos jeunes défenseurs fassent des erreurs. On va vivre avec et ce sera à nous de les corriger afin qu’ils deviennent meilleurs. Les jeunes ont toujours besoin d’adaptation », ajoute-t-il.

De bons vétérans

Malgré les nombreux départs, Houle pourra compter sur un groupe de vétérans solides. On peut penser à un noyau composé de Gabriel Bourque, Danick Martel, Alex Belzile et Brandon Gignac.

« On a de bons vétérans, mentionne le pilote du Rocket. Leurs chances de jouer dans la LNH sont moindres, mais ils savent qu’ils doivent prendre leurs responsabilités avec nos jeunes. »

Participer aux séries pour une deuxième année de suite n’est pas un objectif inatteignable malgré le virage jeunesse de l’organisation.

« La saison dernière, les Americans de Rochester ont accédé aux séries malgré une formation très jeune. C’est possible. Par contre, il faudra jouer avec constance malgré les rappels et les blessé  

Une communication cruciale 

Le Rocket et le Canadien veulent être sur la même page au niveau du développement

Le Canadien sera en reconstruction cette année. Ce sera une saison de développement avec le grand club, mais aussi avec le Rocket.

Plusieurs jeunes joueurs obtiendront des auditions avec la formation montréalaise. La ligne orange du métro pourrait être très occupée durant l’hiver.

Pour que les opérations soient efficaces, il sera important que les entraîneurs des deux équipes travaillent à l’unisson.

« Ce sera important d’avoir une bonne communication, explique Jean-François Houle. On doit connaître les choses sur lesquelles il doit travailler pour retourner dans la LNH. »

« On doit aussi avoir la vision de l’organisation pour ce joueur. On va travailler de façon étroite avec les membres du département de développement des joueurs qui seront très présents à Laval cette saison », précise-t-il.

Nick Carrière, Francis Bouillon, Rob Ramage, Scott Pellerin et Adam Nicholas ont déjà affiché leurs couleurs en ce sens. Ils ont l’intention d’offrir un service personnalisé aux espoirs du Canadien.

De vieilles connaissances

Lorsqu’ils se sont rencontrés pour la première fois, Jean-François Houle et Martin St-Louis n’ont pas eu besoin de présentation.

Les deux entraîneurs se connaissent depuis plusieurs années et ils ont plusieurs points communs.

Tout d’abord, ils se sont affrontés au niveau midget AAA lors de la saison 1991-1992. St-Louis avait terminé au premier rang des marqueurs du circuit avec 103 points en 42 matchs alors qu’il portait les couleurs des Régents de Laval-Laurentides-Lanaudière.

Durant ce temps, Houle avait récolté 75 points en 40 rencontres avec les Lions du Lac St-Louis. Il avait fini quatrième de la ligue.

Par la suite, ils ont décidé d’emprunter le chemin des universités américaines. St-Louis avait pris la direction de l’Université du
Vermont alors que Houle avait choisi de porter les couleurs des Golden Knights de Clarkson.

Si la carrière pro de St-Louis l’a amené jusqu’au Temple de la renommée, celle de Houle n’a pas été aussi fructueuse.

Ce dernier est devenu entraîneur en raison de ses excellentes qualités de pédagogue. Ses succès dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec et dans la Ligue américaine prouvent qu’il a choisi la bonne voie. 

Prêt pour tous les espoirs… même Slafkovsky !


Juraj Slafkovsky

Photo d’archives, Agence QMI

Juraj Slafkovsky

Les attentes sont élevées envers la recrue Juraj Slafkovsky. Pour le développement du premier choix au total, il n’est pas exclu qu’il dispute quelques matchs avec le Rocket de Laval.

L’entraîneur-chef du club-école est prêt à cette éventualité.

« Ce ne serait pas le premier à se retrouver dans la LAH, explique Jean-François Houle. Si Slafkovsky venait jouer avec le Rocket, ça n’ajouterait pas plus de pression sur moi ou les autres entraîneurs. »

« On essaye de demeurer dans le moment présent. On ne regarde pas trop en avant. Je connais des choix de première ronde qui ont joué 100 matchs dans la LAH avant de faire leur place dans la LNH. »

« Ce n’est pas la fin du monde. »

Il cite le cas de Cole Caufield en exemple. L’attaquant connaissait des moments difficiles avec le Canadien la saison dernière. Marc Bergevin avait décidé de l’envoyer dans la Ligue américaine afin qu’il retrouve ses repères.

« C’est difficile pour le jeune. Il est déçu. Notre boulot est de tempérer la situation et de les aider le plus possible. C’est important d’avoir une bonne communication avec eux. »

« La Ligue américaine fait partie d’un cheminement. C’est important pour un jeune joueur de jouer dans ce circuit. »

Le cas Puljujarvi

Houle pourrait avoir une sensation de déjà vu si Slafkovsky devait disputer quelques matchs dans la LAH cette saison.

À l’époque où il était dans l’organisation des Oilers
d’Edmonton, il se souvient du cas de Jesse Puljujarvi. À sa première année en Amérique du Nord, celui qui avait été sélectionné quatrième au total avait eu besoin d’un séjour de plusieurs semaines avec les Condors de Bakersfield.

« Si une formation de la LNH envoie un espoir qui a été sélectionné très haut, c’est parce qu’elle souhaite lui donner plus de temps de glace. Ça peut être aussi de lui donner la chance d’évoluer sur les unités spéciales.  »

« Dans ce type de situation, l’attitude du jeune est aussi importante. Il doit souvent comprendre que tout ne lui est pas dû. C’est un apprentissage. »



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