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Retraite de la police à Genève: rien n’est réglé, le Parlement tranchera 

Retraite de la police à Genève: rien n’est réglé, le Parlement tranchera 


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GenèveRetraite de la police: rien n’est réglé, le Parlement jugera 

Syndicats et Conseil d’Etat n’ont pu s’entendre sur l’âge de la retraite des forces de l’ordre. Le Grand Conseil est saisi de deux projets concurrents.

Les policiers genevois devront bientôt travailler au-delà de 58 ans.

Les policiers genevois devront bientôt travailler au-delà de 58 ans.

Police cantonale Genève

La retraite à 58 ans, pour les policiers genevois, c’est bientôt fini, la cause est entendue. Mais combien d’années devront-ils travailler en plus, et dans quelle mesure leurs rentes seront-elles affectées? Bien malin qui pourrait le dire: les négociations entre les syndicats des forces de l’ordre (UPCP et SPJ) et le Conseil d’Etat ayant échoué, le Grand Conseil sera bientôt saisi de deux projets de loi concurrents. L’un émane du gouvernement; l’autre de trois partis, l’UDC, Ensemble à Gauche et les Verts. Ceux-ci ont déposé un texte reprenant à l’identique le modèle défendu par les policiers, rejeté par l’exécutif.

La situation est désormais celle-ci. Le comité de la caisse de prévoyance des forces de l’ordre (CP), sommé de l’assainir par l’organe de surveillance, a élaboré le plan suivant, qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2023: retraite à 59 ans et baisse des rentes de 5%. Les policiers, eux, proposaient de travailler jusqu’à 60 ans sans toucher aux rentes, ce qui impliquait une dépense de 200 millions de francs pour l’Etat. Les trois partis précités ont donc repris cette idée. Le Conseil d’Etat, enfin, a décidé de soutenir le modèle du comité de la CP et d’ajouter jusqu’à 200 millions au pot, explique le conseiller d’Etat Mauro Poggia.

Poggia: «Ils ne veulent pas grand-chose»

«Nous avions présenté un projet plus sophistiqué, mais les syndicats n’en ont pas voulu, indique le magistrat MCG. Ils ne veulent pas grand-chose. Pourquoi s’embêter à discuter avec le Conseil d’Etat alors qu’il est possible d’obtenir mieux devant le Grand Conseil?», commente-t-il, agacé. «C’est dommage, on était presque à bout touchant, mais les syndicats se sont malheureusement montrés jusqu’au-boutistes.»

Le son de cloche est tout autre du côté policier. Michael Berker, président du syndicat de la police judiciaire, considère que le gouvernement n’a jamais donné suite aux propositions de la profession, alors que «les discussions techniques étaient toujours en cours». Il relève que le plan des forces de l’ordre avait été élaboré par des experts vaudois «reconnus au niveau national», jugeant qu’il était «réaliste et responsable» mais aussi peu coûteux pour la collectivité.

Rien ne bougera avant 2024

La discorde, très technique car reposant sur une divergence de pronostics quant aux rendements boursiers prévisibles pour les années à venir, sera donc tranchée par le Parlement. D’ci là, rien ne bougera. Mauro Poggia a confirmé que «le changement interviendrait le 1er janvier 2024. L’organe de surveillance désirait que quelque chose soit démarré pour être rassuré.» C’est chose faite, le couperet est donc retardé d’un an. 



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