Au lendemain de la démission de Simonetta Sommaruga, la course à la succession de la conseillère fédérale socialiste se précise. S’il n’y a pour l’instant pas encore de candidat officiel, certaines personnalités politiques ont déjà mis un terme au suspense.
Plusieurs noms de la liste de candidates potentielles peuvent déjà être biffés. A commencer par la Zurichoise Jacqueline Fehr qui était déjà candidate en 2010, en même temps que Simonetta Sommaruga.
La socialiste a déclaré vouloir se concentrer sur le Conseil d’Etat zurichois où elle espère être réélue cet hiver. Même cas de figure pour Priska Seiler Graf qui vise un siège dans le même gouvernement cantonal.
Plusieurs refus du côté alémanique
Du côté de Berne, on mentionnait jeudi Nadine Masshardt. La membre du Conseil national qui marche sur les traces de Simonetta Sommaruga comme présidente de la Fondation pour la protection des consommateurs a déclaré que la comparaison s’arrêtera là. Le Conseil fédéral représente trop d’engagement, a-t-elle indiqué sur Twitter.
Barbara Gysi, de Saint Gall, renonce également. Tout comme Marina Carobbio, qui est candidate au gouvernement tessinois.
Parmi les intéressées pour reprendre le poste figure la conseillère aux Etats de Bâle-Ville Eva Herzog. Cette dernière n’exclut pas une candidature à ce stade, tout comme la conseillère nationale bernoise Flavia Wasserfallen qui prend le temps de la réflexion. Déjà candidate au Conseil des Etats pour l’an prochain, elle doit choisir entre plusieurs courses.
Deux anciennes parlementaires réfléchissent également à se présenter. Evi Allemann, qui siège actuellement à l’exécutif du canton de Berne, et Pascale Bruderer, ex-conseillère aux Etats d’Argovie.
>> L’interview de Sean Müller, politologue, dans Forum:
Trois candidates potentielles en Suisse romande
Enfin, du côté romand, trois candidates potentielles sont citées pour l’instant. Parmi elles, la conseillère aux Etats jurassienne Elisabeth Baume-Schneider. Contactée par la RTS, elle dit qu’il est trop tôt pour répondre mais confie toutefois « discuter avec ses proches de l’opportunité ou non d’une candidature, en prenant en considération le critère de l’âge ».
A 59 ans, elle n’est pourtant pas la plus âgée parmi les papables. Mais c’est ce critère qui semble la faire réfléchir davantage que sa provenance régionale. Il faut dire qu’Elisabeth Baume-Schneider est bilingue, ancienne ministre d’un canton qui n’a jamais eu de conseiller fédéral. Son nom est ainsi beaucoup cité par les médias alémaniques.
Contactée également par la RTS, la conseillère d’Etat vaudoise Nuria Gorrite se dit honorée par la sollicitation et confie vouloir prendre le temps de réfléchir. Quant à sa collègue Rebecca Ruiz, elle dit ne pas avoir de communication à faire à ce stade.
>> Plus d’informations: Roger Nordmann: « Ce n’est pas impossible qu’une Romande remplace Simonetta Sommaruga »
Importance de la diversité linguistique
Cette piste romande est accueillie avec un certain étonnement par le Parlement. Mercredi dans l’émission Forum, le chef du groupe PLR aux Chambres Damien Cottier rappelait ce que dit la Constitution. A savoir: « Les diverses régions et les communautés linguistiques doivent être équitablement représentées. « On a déjà trois latins. Avec un quatrième, on pourrait se demander si cette condition est respectée », déclarait-il.
Pour autant la porte n’est pas complètement fermée. Si le Parti socialiste est ferme sur le genre, il veut ouvrir le jeu sur les régions. Les autres partis jusqu’ici n’excluent rien. Plusieurs autres critères sont à prendre en compte, comme l’expérience ou encore le positionnement.
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