Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a déclaré être prêt à accueillir des armes nucléaires russes « stratégiques » sur son territoire, en plus des armes « tactiques » déjà prévues. Loukachenko a également demandé la présence de soldats russes pour protéger la Biélorussie contre les attaques de l’Occident, ce qui suscite l’inquiétude en Ukraine et en Occident. Les responsables russes ont déjà émis des menaces de se servir de l’arme nucléaire en Ukraine. Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé que dix avions ont déjà été équipés pour l’utilisation de telles armes nucléaires tactiques en Biélorussie, avec un entrepôt spécial terminé d’ici le 1er juillet.
De son côté, la Russie a adopté vendredi une nouvelle stratégie de politique étrangère présentant les États-Unis et l’Occident comme l’origine de « menaces existentielles » pour Moscou, sur fond de vives tensions liées au conflit en Ukraine. La Russie se fixe comme « priorité » d’éliminer la « domination » des États-Unis et des Occidentaux tout en se décrivant comme une « civilisation » défenseure des russophones, selon sa nouvelle doctrine de politique étrangère rendue publique vendredi.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a juré de vaincre le « mal russe » à l’occasion du premier anniversaire du retrait russe de Boutcha, ville martyre devenue un symbole criant « des atrocités » imputées aux troupes de Moscou. Zelensky a promis la victoire aux siens et de punir les coupables du massacre. Il a également déclaré que le mal russe tombera en Ukraine.
La situation en Ukraine reste tendue alors que la Biélorussie semble de plus en plus impliquée. Ces déclarations font craindre une escalade dans la région, avec le risque d’une utilisation de l’arme nucléaire. La nouvelle stratégie de politique étrangère de la Russie met en avant une attitude plus sévère vis-à-vis de l’Occident, ce qui ne fait qu’augmenter les tensions. La communauté internationale appelle au calme et à une résolution pacifique du conflit.