Après avoir pris conscience de leur fragilité en cas de panne électrique, les grandes entreprises réalisent toutes des tests. C’est notamment le cas des opérateurs de téléphonie. Les risques de friture sur la ligne sont multiples.
« Serions-nous capables de communiquer en cas de coupure électrique? ». C’est la question à laquelle l’émission Forum de la RTS s’est frottée ce jeudi 10 novembre. Pour lancer un simple coup de fil, il existe en effet des problèmes potentiels à chaque étape, comme par exemple l’origine de l’appel, qui peut se faire depuis un téléphone fixe, un téléphone mobile, ou alors depuis du wifi.
Téléphonie fixe et mobile
Les principales failles de la téléphonie fixe se trouvent à la maison ou au travail, puisque les téléphones fixes utilisent un routeur pour se connecter à l’opérateur. Ce routeur est donc le point d’entrée sur le réseau des télécoms, mais il ne fonctionne pas s’il n’y a pas de courant. Donc sans électricité, les téléphones fixes sont inutilisables, sauf exceptions.
Pour la téléphonie mobile, il faut d’abord que son téléphone soit chargé. Ensuite, la principale faille est liée à l’antenne mobile à laquelle le téléphone va se connecter. Cette antenne n’a qu’une heure de batterie, sauf cas particuliers, où son autonomie peut monter jusqu’à quatre heures – encore faut-il que la batterie de l’antenne soit pleine. Si ce n’est pas le cas, l’utilisateur peut toujours, et c’est la seule alternative, essayer de s’en éloigner pour tenter de se connecter depuis une autre antenne.
Quand le courant ne passe plus
Au-delà d’une heure de panne électrique, il n’y a plus aucune certitude de pouvoir accéder à un service de téléphonie fixe ou mobile, un constat vertigineux, mais au risque bien réel.
Au-delà de quatre heures, seuls les services des data center pourraient encore fonctionner, vu qu’il s’agit du coeur des opérateurs télécoms. Ces data center permettent d’avoir accès aux offres de télévision à la demande, mais surtout, ils sauvegardent toutes nos données. Ils disposent d’une autonomie électrique d’au moins 72 heures, soit trois jours.
Les appels vers les numéros d’urgence, les hôpitaux ou l’armée sont garantis pendant au moins quatre heures en cas de coupure de courant, pour autant que les téléphones de tout un chacun soient utilisables. La situation est pire pour les médecins généralistes, puisqu’ils ne sont même pas considérés comme des numéros d’urgence.
Sujet radio: Dominique Choffat
Adaptation web: Julien Furrer