Les sols atteignent actuellement des niveaux de sécheresse records sur le territoire national depuis la mi-juillet. Un phénomène amené à devenir plus fréquent avec le changement climatique.
Qui dit chaleur ne dit pas forcément sécheresse. Alors que les sols atteignent des niveaux de sécheresse records sur le territoire national depuis la mi-juillet et qu’une troisième vague de chaleur s’annonce sur l’Hexagone, les deux phénomènes n’ont, contrairement aux idées reçues, pas forcément de lien.
« La sécheresse au départ est un déficit de pluie », explique à BFMTV Françoise Vimeux, climatologue à l’Institut de recherche pour le développement. Or, l’Hexagone souffre actuellement, et depuis plusieurs mois, d’un important manque d’humidité, expliquant la situation actuelle des sols.
« On a des déficits de pluie au mois de juillet qui sont records, on a eu des déficits de pluie très importants au printemps », rappelle-t-elle.
« La double-peine » combinant chaleur et sécheresse
Si la chaleur à elle seule est insuffisante pour provoquer un épisode de sécheresse, elle n’améliore pas la situation, au contraire.
« Le fait qu’on ait des températures particulièrement élevées vient accentuer encore la sécheresse des sols par évaporation du peu d’eau qui se retrouve à la surface des sols », développe la climatologue.
« C’est la double peine. Au même moment, on a deux événements extrêmes et les conséquences sont multipliées », résume-t-elle.
Le changement climatique « dope les événements extrêmes »
Alors que l’Hexagone connaît un nouvel épisode de sécheresse et la quasi-totalité des départements sont soumis à des restrictions d’eau, la climatologue rappelle le rôle du réchauffement climatique dans la récurrence et l’intensité de ce phénomène.
Car s’il y a « toujours eu » des épisodes de sécheresse, « le changement climatique vient doper les événements extrêmes » et à les prolonger, selon Françoise Vimeux.
« Ce qu’on vit actuellement est un avant-goût de ce qu’on va vivre » régulièrement les prochains étés, met-elle en garde.
Le mois de juillet pourrait être le plus sec enregistré en France depuis 1959, d’après Météo-France.