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Pour les Jeux olympiques de Paris 2024, le pari risqué d’un seul opérateur de télécoms

Pour les Jeux olympiques de Paris 2024, le pari risqué d’un seul opérateur de télécoms


La directrice générale d’Orange, Christel Heydemann, à Paris, le 19 mai 2022.

Assise aux côtés de Tony Estanguet, le président de Paris 2024, Christel Heydemann arbore un grand sourire, en ce mardi 11 octobre. A moins de deux ans des Jeux olympiques, la directrice générale d’Orange admire, sur la Seine, depuis le pont d’une péniche, une partie du parcours fluvial qu’emprunteront les athlètes lors de la cérémonie d’ouverture du 26 juillet 2024.

Cependant, ce jour-là, la tension remplacera le sourire. Orange sera responsable de toute l’infrastructure télécoms des Jeux, là où Tokyo, en 2021, avait préféré partager la charge entre cinq opérateurs. Ce chantier inédit, c’est « l’Everest des télécoms », illustre Mme Heydemann.

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En plus d’assurer la couverture de la cérémonie d’ouverture, grâce à une centaine de caméras HD connectées réparties sur le parcours et les barges accueillant les athlètes, l’opérateur va relier et équiper cent vingt sites (stades, centres de presse, gares, esplanades…), dont les trente-quatre dévolus aux compétitions, y compris la rade de Marseille, pour les épreuves de voile, ou la plage de Teahupoo, à Tahiti, pour le surf.

Sans vouloir révéler le montant, « l’investissement technologique et humain est considérable », reconnaît Christel Heydemann, même si l’opérateur pourra s’appuyer sur une partie de ses infrastructures déjà existantes, comme son réseau de fibre optique et ses centres de données. Pour amortir la charge financière et l’impact environnemental, tous les équipements spécialement installés pour ces JO seront réutilisés par la suite.

Ne pas perdre en débit

Orange a prévu de mobiliser 1 000 personnes sur ce chantier, aussi critique pour la réussite des Jeux que ceux des transports, de l’hébergement et de la sécurité. Il s’agira aussi, en collaboration avec les trois autres opérateurs français (Bouygues Telecom, Free et SFR), de renforcer les capacités du réseau mobile de la capitale pour que les Parisiens ne perdent pas en débit durant les Jeux en raison de l’afflux de millions de visiteurs.

Orange, déjà habitué à travailler sur le Tour de France, n’en est pas à ses premiers JO. Son ancêtre, France Télécom, avait connecté les Jeux d’hiver d’Albertville (Savoie), en 1992. Mais depuis, le monde des télécoms a changé. Pour Paris 2024, le réseau mobile devra supporter l’envoi vers les réseaux sociaux de centaines de milliers de photos et de vidéos prises par les plus de 600 000 personnes, soit l’équivalent de huit Stade de France réunis sur quelques kilomètres, attendues pour la cérémonie d’ouverture le long des quais de Seine.

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