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Pour attirer les saisonniers, l’hôtellerie-restauration passe à la semaine de quatre jours

Pour attirer les saisonniers, l'hôtellerie-restauration passe à la semaine de quatre jours





Margaux Fodéré / Crédit photo : DURANGO NATALIA / HEMIS.FR / HEMIS.FR / HEMIS VIA AFP






Alors que l’été approche à grands pas, les professionnels de l’hôtellerie-restauration poursuivent leurs recrutements pour la saison. Les entreprises redoublent d’efforts pour attirer les candidats au point de proposer un jour de repos le dimanche ainsi qu’une semaine de quatre jours, inédite dans ce secteur.

Vous faites peut-être partie des chanceux qui s’octroient un week-end de trois jours pour le 1er-Mai. Les beaux jours arrivent, et avec l’été, les dîners en terrasse ou les séjours à l’hôtel. Encore faut-il avoir du personnel pour animer tous ces lieux. L’été dernier, 200.000 postes étaient vacants dans l’hôtellerie-restauration. Les entreprises redoublent d’efforts pour attirer et fidéliser leur main-d’œuvre, notamment avec des primes d’intéressement, mais aussi la semaine de quatre jours, inédite dans ce secteur.

Un jour de repos le dimanche, « du jamais vu » en restauration

Dans une bâtisse du début du 20e siècle, le restaurant gastronomique offre une vue imprenable sur la Seine. En cuisine, le personnel s’active. « Il y a environ une quinzaine de personnes qui travaillent dans la cuisine. Depuis cette année, ils travaillent quatre jours par semaine », explique Jérôme Crépatte, le propriétaire du domaine de la Corniche.

Quatre jours de travail au lieu de cinq pour les équipes en cuisine et en salle. Pour leur offrir un peu de repos supplémentaire, le restaurant ferme désormais le dimanche en plus du début de semaine. Quentin est aux fourneaux, il est ravi de ce nouveau rythme pour le même nombre d’heures et le même salaire. « Le dimanche, en restauration, c’est du jamais vu. En général, on avait le lundi et le mardi. »

En plus de fidéliser ses salariés, Jérôme Crépatte espère aussi embaucher plus de personnel. « On est entre six et huit personnes manquantes sur l’ensemble des affaires. Face à des grandes difficultés de recrutement, on s’est dit ‘il faut qu’on ose faire autrement’. Maintenant, on reçoit des CV alors qu’il y a encore quelque temps, on n’en recevait pas », précise-t-il. Il reste un défi pour le domaine, maintenir son chiffre d’affaires alors que le menu gastronomique a été remplacé par un brunch le dimanche.

Les mois de mai, juin, juillet et août sont souvent les périodes où les hôtels, restaurants, bars et campings accueillent le plus de monde. Ils doivent donc embaucher des saisonniers. Pourtant, ces dernières années, ils rencontrent des difficultés à trouver suffisamment de personnel. L’été dernier, 200 000 postes étaient vacants dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, selon une étude du groupe Adecco publiée en juillet 2022. Face à cette situation, les professionnels de ce secteur sont obligés de redoubler d’efforts pour recruter et fidéliser leur main-d’œuvre, notamment en proposant des avantages inédits comme la semaine de quatre jours et le jour de repos le dimanche.

Le restaurant gastronomique de Jérôme Crépatte, situé dans une bâtisse du début du 20e siècle avec vue sur la Seine, a décidé de mettre en place ces avantages pour ses équipes. Depuis cette année, les quinze personnes qui travaillent en cuisine y travaillent quatre jours par semaine plutôt que cinq. De plus, le restaurant a décidé de fermer le dimanche en plus du début de semaine pour offrir un jour de repos supplémentaire à son personnel. « Le dimanche, en restauration, c’est du jamais vu. En général, on avait le lundi et le mardi », explique Quentin, un des membres de l’équipe de cuisine. Cette décision a permis de fidéliser les salariés et également attirer de nouveaux candidats. « On reçoit des CV alors qu’il y a encore quelque temps, on n’en recevait pas », souligne Jérôme Crépatte qui compte embaucher entre six et huit personnes pour combler les postes vacants.

Cependant, cette décision n’est pas sans conséquence pour le chiffre d’affaires du restaurant. En effet, le menu gastronomique a été remplacé par un brunch le dimanche. Mais Jérôme Crépatte reste confiant quant à la réussite de cette nouvelle formule. « On a osé faire autrement et on espère que les clients viendront pour changer leurs habitudes », conclut-il.

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