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Plus de 50 000 individus ont quitté la ville de Port-au-Prince au cours du mois de mars seulement.

plus de 50 000 personnes ont fui la capitale Port-au-Prince au cours du seul mois de mars


L’EXODE MASSIF DES HAÏTIENS POUR ÉCHAPPER À LA VIOLENCE DES GANGS À PORT-AU-PRINCE

Entre le 8 et le 27 mars, une estimation de plus de 50 000 Haïtiens a quitté la capitale Port-au-Prince, en majorité pour échapper à l’insécurité provoquée par les gangs qui sévissent dans la ville. Cette crise a été qualifiée de « cataclysmique » par l’ONU, mettant en lumière le grave problème de sécurité auquel fait face le pays. Les chiffres sont alarmants, mais ils ne reflètent que la pointe de l’iceberg.

LES CHIFFRES RÉVÈLENT UNE SITUATION DÉSES PÉRÉE

Selon les premières conclusions d’une étude menée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 53 125 personnes ont été recensées comme ayant quitté la zone métropolitaine de Port-au-Prince au cours de la période étudiée. Parmi ces déplacés, 61% ont trouvé refuge dans les départements du Grand Sud du pays, portant ainsi le nombre total de personnes ayant fui la capitale à plus de 116 000. Ces chiffres témoignent de l’ampleur de la crise et de la nécessité pour les autorités haïtiennes d’agir rapidement.

LA FUITE VERS LES PROVINCES, UNE TENDANCE LOURDE

La principale motivation des déplacés est la violence des gangs, qui pousse huit personnes sur dix à quitter Port-au-Prince. Près de six sur dix prévoient de rester éloignés de la capitale « aussi longtemps que nécessaire ». Ces départs massifs mettent en lumière l’urgence pour les autorités de sécuriser la région et d’apporter des solutions durables pour la population affectée.

UNE SOLIDARITÉ FAMILIALE QUI S’EXPRIME

Plus de la moitié des personnes ayant fui la capitale ont choisi leur destination finale en raison de leurs origines. De plus, 97% des déplacés ont mentionné avoir une famille prête à les accueillir, soulignant ainsi la solidarité et l’entraide au sein de la communauté haïtienne en ces temps difficiles.

UN DÉSIR DE RESTER EN HAÏTI MALGRÉ TOUT

Alors que les autorités des pays voisins redoutent une vague de réfugiés haïtiens, il est surprenant de constater que 96% des personnes interrogées souhaitent rester dans leur pays. Seulement une minorité envisage de se rendre en République dominicaine, aux États-Unis ou au Brésil, illustrant ainsi l’attachement profond des Haïtiens à leur terre malgré les difficultés rencontrées.

HAÏTI FACE À UNE CRISE POLITIQUE ET SÉCURITAIRE

La crise humanitaire à laquelle est confrontée Haïti s’inscrit dans un contexte de vide politique depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021. Les violences perpétrées par les gangs, la désagrégation des institutions et l’absence de leadership politique ont plongé le pays dans un chaos sans précédent.

LES DÉFIS À RELEVER POUR HAÏTI

Face à cette crise multiple, les autorités haïtiennes doivent agir rapidement pour sécuriser la population, restaurer l’ordre public et apporter des solutions durables pour endiguer l’exode massif des Haïtiens. La communauté internationale doit également se mobiliser pour soutenir le pays dans cette période critique.

POUR EN SAVOIR PLUS :

– [Informations sur la situation à Port-au-Prince](https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/haiti-quelle-est-la-situation-dans-la-capitale-port-au-prince-en-proie-a-la-violence-des-gangs-armes_6415609.html)
– [Détails sur l’étude de l’Organisation internationale pour les migrations](lien_vers_l_etude)

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