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où en est le rétrofit ?

où en est le rétrofit ?



Dans le podcast « Tout roule » sur les nouvelles mobilités, le patron du Méhari Club, Stéphane Devineau, a été invité par Pierre de Vilno pour discuter du rétrofit, une pratique consistant à transformer un véhicule thermique en électrique. Selon Devineau, la conversion de voitures en véhicules électriques joue un rôle écologique important. Les voitures transformées ne produisent plus de gaz à effet de serre et deviennent ainsi plus propres, ce qui profite à l’environnement. Le rétrofit permet également de transmettre un savoir-faire aux jeunes générations, qui sont attirées par la simplicité, l’écologie et la traction électrique.

C’est la Méhari qui a inspiré l’idée de Devineau pour la conversion de véhicules. En effet, étant une voiture de bord de mer, elle convient parfaitement à l’environnement naturel mais elle produit également des bruits et de la pollution. Convertir la voiture en véhicule électrique était donc une idée parfaitement cohérente.

Le processus de conversion est cependant difficile, surtout en ce qui concerne les homologations. Le système étant conçu pour les grands constructeurs, les petits opérateurs ont du mal à le comprendre. La première conversion est particulièrement ardue. Cependant, depuis la naissance de la pratique en avril 2020, un cadre légal a été mis en place, ce qui rend tout le processus beaucoup plus facile et compréhensible.

En ce qui concerne le business model, Devineau explique que la logique du marché est basée sur l’usage. Par exemple, pour les artisans commerçants qui ont des petits utilitaires, la conversion en véhicule électrique peut être économiquement plus avantageuse que l’achat d’un utilitaire neuf électrifié. De plus, ces artisans commerçants ont souvent des aménagements spécifiques dans leur voiture et ne veulent pas les perdre en achetant un nouveau véhicule.

Pour les clients qui regrettent la disparition du moteur, Devineau explique qu’il y a des clients traditionnels qui souhaitent conserver leur véhicule mais il y en a d’autres qui sont attirés par l’aspect écologique et le confort procuré par l’électrique. Concernant les voitures transformées, il est vrai que certaines pièces restent et ne sont pas remplacées, mais l’attachement à la sensation de conduite est préservé.

Le coût de la conversion dépend de l’énergie embarquée dans le véhicule, notamment de la puissance de la batterie, qui est le composant le plus cher. Le prix de la conversion est d’environ 14 000 € avant l’application des bonus et la prime à la conversion qui peut atteindre 5 000 €.

En conclusion, Stéphane Devineau espère que le gouvernement soutiendra la filière en accordant une grande importance et en promouvant la pratique du rétrofit. Cela permettrait de décarboner efficacement les voitures et la transition écologique pourrait ainsi se faire plus rapidement.

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