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Orange Bank était un cas compliqué et il le savait

Stephane Richard Orange Bank


Free l’avait poussé à se réinventer et déborder dans le milieu bancaire. Un écart qui relève plutôt du dérapage aujourd’hui. Cinq ans après le lancement d’Orange Bank en 2017, son PDG sortant Stéphane Richard s’est confié dans une interview accordée à Capital. Six mois après avoir quitté ses fonctions, il a reconnu les difficultés du milieu. “J’ai peut-être surestimé nos chances de succès” reconnaissait-il. L’établissement bancaire possède aujourd’hui 1,5 million de clients. À l’avenir, il faudra trouver un “allié”, condition sine qua non son sort sera certainement le même que celui de ING France.

Pour l’occasion, nos confrères de Capital ont fait un rappel de l’histoire du projet bancaire de l’opérateur télécom français. De quoi apprendre que pour inciter les clients à ouvrir des comptes, les commerciaux se voyaient toucher des primes plus élevées. Avec les 300 boutiques agrées, Orange aura fait souscrire 80 % de ses clients Orange Bank en physique. Une part trop importante pour une banque en ligne tournée sur le digital, et qui insinue un certain plafond de verre une fois que tous les clients télécom se soient fait proposer une offre bancaire. Chez la concurrence, le modèle hybride entre physique et numérique réussit surtout au Compte Nickel.

Justement, en parlant de concurrence, le marché français de la banque numérique montre une certaine consolidation cruelle. Boursorama Banque s’envole et en profitait pour avaler un ING vieillissant. BforBank stagne, et Hello bank! – malgré une offre très compétitive – avance à un rythme bien plus lent. Le Compte Nickel a tout misé sur une offre ultra-accessible en termes de prix, de conditions d’ouverture de compte et de proximité (via les buralistes). Orange Bank aurait pu signer avec Boursorama Banque en 2016, confiait Stéphane Richard, mais avait préféré laisser le contrôle de son capital à Groupama, qui renommait alors sa banque Groupama Banque en Orange Bank.

“Un projet entrepreneurial désigné et risqué”, ajoutait Stéphane Richard à Capital en se remémorant de l’histoire. Les déboires au lancement n’ont pas pu donner l’impulsion nécessaire pour un projet de telle ampleur. Nos confrères rappelaient qu’Orange Bank avait connu de nombreux bugs à son lancement et que beaucoup de nouveaux clients avaient souscrit à un compte dans le seul but de récupérer 130 euros de prime de bienvenue. Résultat, dès 2018, les pertes se creusaient à 169 millions d’euros. S’en suivront des pertes de 185 millions en 2019, 195 millions en 2020 et 160 millions l’année dernière. Rien qu’au premier semestre cette année, elles atteignaient déjà les 80 millions d’euros.

Coûte que coûte

Il y a un mois encore, un programme de bonus exceptionnel de 140 euros arrivait pour booster le nombre d’ouvertures de compte. Orange Bank y ajoutait plusieurs conditions cette fois-ci, à savoir de réaliser 10 achats ou retraits, tout en domiciliant ses prélèvements liés à un abonnement Orange (forfait mobile ou internet). Une stratégie toujours autant liée à l’opérateur téléphonique et aux primes de bienvenue, ce qui ne devrait rien arranger à la santé de l’établissement. Depuis le début de l’année 600 000 nouveaux clients auraient ouvert un compte, mais ces derniers ne sont toujours pas rentables. Certainement pour une question de compte principal ou secondaire.

En 2020, Presse-citron soulignait également que le recensement de clients chez Orange Bank n’était pas représentatif de la réalité des clients de la banque en ligne. En effet, elle ajoutait du jour au lendemain dans ses comptes des dossiers d’assurance mobile. En tout, 600 000 nouveaux clients entraient artificiellement dans les comptes d’Orange Bank, pour une rentabilité très peu élevée. Il serait préférable que ces clients aient signé pour du prêt immobilier par exemple, mais le produit n’est pas encore arrivé. Il pourrait se présenter comme la carte joker avant de vraiment se résigner à fermer Orange Bank. D’ici là, il faudra trouver un allié.

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