Il y a 20 mois, le 8 avril 2021, notre confrère Olivier Dubois a été enlevé à Gao, dans le nord du Mali, alors qu’il était en reportage. Journaliste français indépendant, il travaillait notamment pour Libération, Jeune Afrique et Le Point. Il devait interviewer un cadre local du Jnim, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, dirigé par Iyad Ag Ghaly et lié à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il n’est jamais revenu de son rendez-vous. Depuis la libération, en octobre 2020, de Sophie Pétronin, également enlevée au Mali, il est le seul otage français dans le monde.
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Depuis son enlèvement il y a 609 jours, Olivier Dubois est apparu dans deux vidéos diffusées par ses ravisseurs, dans lesquelles il explique lui-même être détenu par le Jnim. Les autorités maliennes et françaises ont indiqué à plusieurs reprises être pleinement mobilisées pour sa libération, tout en rappelant la nécessité d’une grande discrétion sur les actions pouvant être entreprises.
Plusieurs actions ont été menées par ses proches ainsi que par l’organisation Reporters sans frontières (RSF). Des manifestations ont été organisées, une pétition a été lancée et des tribunes ont été publiées. Mais l’absence de nouvelles récentes, la longueur de sa captivité et la forte dégradation des relations entre Paris et Bamako ces derniers mois inquiètent.
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Nous renouvelons aujourd’hui notre appel aux autorités françaises pour qu’elles intensifient leurs efforts pour obtenir sa libération au plus vite. Nous appelons les journalistes et le public à continuer de parler d’Olivier Dubois, à dire et à écrire son nom, pour que personne ne l’oublie.