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Nyon (VD): Une affaire de diamant volé digne d’un James Bond devant la justice

Nyon (VD): Une affaire de diamant volé digne d’un James Bond devant la justice



Mais qui a bien pu remplacer le diamant «Fancy purplish pink» par une contrefaçon au nez et à la barbe de sa propriétaire, une riche héritière domiciliée sur La Côte? Voilà la question à plus de 8 millions de francs posée au Tribunal de Nyon (VD), dans le cadre d’un procès qui s’est ouvert ce jeudi. Dans cette enquête digne d’un Cluedo, qui dure depuis dix ans, un seul accusé: un joaillier jordanien suspecté d’avoir remplacé la précieuse bague par une réplique lors de l’expertise de ses bijoux à son domicile. «Ils ne quittaient jamais leur coffre-fort ou les mains de leur propriétaire», assure l’un des avocats de celle-ci, Me Mathias Burnand.

Durant la première matinée de l’audience, les avocats du prévenu ont clamé son innocence, accusant les enquêteurs d’avoir omis, voire volontairement perdu des preuves à décharge. Une valise contenant notamment une caméra de surveillance défaillante, qui aurait peut-être pu permettre de confondre le voleur, a d’ailleurs été réquisitionnée en pleine audience, «oubliée» sur une étagère du centre de la police vaudoise à la Blécherette. «La partie plaignante est convaincue, certainement de bonne foi, qu’il est coupable, mais elle est aveuglée. L’enquête a été menée à charge», a estimé Me Myriam Mazou.

La défense a aussi dénoncé une collaboration inappropriée entre les agents et une société de détectives privés engagée pour confondre le joaillier. «Soyons sérieux, s’est emporté le procureur Jean-Marie Ruede. Si tout ce que dit la défense est vrai, je suis prêt à trouver la pierre philosophale!» «L’accusé est un professionnel de l’obstruction», a assuré Me Burnand.

Déterminée à avancer sur cette vieille affaire, la présidente de la Cour a rejeté toutes les réquisitions d’entrée de la défense. L’audience se poursuit jeudi après-midi et jusqu’à lundi.

Gstaad ou la Russie: quand le vrai diamant a-t-il été vu pour la dernière fois?

Au cœur des preuves requises par la défense, une série de photos d’un voyage de mécènes en Russie, durant lequel la plaignante portait la bague en question, afin de répondre à cette question: jusqu’à quand était-ce toujours la vraie? Une expertise récente produite dans le dossier atteste en effet de la supercherie lors d’un cocktail au Palace de Gstaad (BE), onze jours après l’expertise faite par le prévenu. Une «griffe», déplacée de quelques microns, prouve que la pierre a été sortie et remplacée par une autre. La défense remet toutefois en cause cette expertise et demandait notamment l’audition d’un expert portant un avis «diamétralement opposé» sur la question. Cette réquisition a été rejetée par le tribunal. 

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