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L’Italien Francesco Bagnaia tout près d’un premier sacre en MotoGP

L’Italien Francesco Bagnaia tout près d’un premier sacre en MotoGP


Francesco Bagnaia (à droite) et Fabio Quartararo (à gauche), les deux leaders du classement du championnat du monde de MotoGP, lors d’une conférence de presse à Sepang, en Malaisie, le 20 octobre 2022.

L’Italien Francesco « Pecco » Bagnaia (Ducati) décrochera-t-il, dimanche 23 octobre sur le circuit de Sepang, en Malaisie, sa première couronne en MotoGP, la catégorie reine de la vitesse ? Un tel scénario est possible puisque l’Italien possède 14 points d’avance sur le Français Fabio Quartararo (Yamaha), tenant du titre, 27 sur l’Espagnol Aleix Espargaro (Aprilia) et 42 sur l’Italien Enea Bastianini (Gresini).

Les trois rivaux de Bagnaia s’efforcent encore de croire au titre, mais la dynamique des dernières courses est clairement en faveur du Turinois. Ce dernier vient d’engranger 52 points en quatre Grands Prix, quand le Français en a marqué seulement 8. Or il ne reste que deux courses à disputer, qui peuvent rapporter au maximum 50 points (une victoire procure 25 points).

Pour être sacré, il suffirait donc à Bagnaia de s’assurer d’avoir 25 points d’avance sur le deuxième au classement général à l’issue du Grand Prix de Malaisie. Par exemple, s’il gagne et que Quartararo ne monte pas sur le podium, l’Italien sera sacré avant même le dernier rendez-vous de la saison, à Valence, le 6 novembre. Même en cas d’égalité de points avec l’un de ses rivaux à l’issue de la dernière course, l’Italien serait couronné grâce à un plus grand nombre de victoires (6, contre 4 pour Bastianini, 3 pour Quartararo et 1 pour Espargaro) et de podiums.

Lire aussi : MotoGP : Quartararo chute en Australie et cède la première place du championnat à l’Italien Bagnaia

La chute de Fabio Quartararo et son abandon au Grand Prix d’Australie, le 16 octobre, a sans doute constitué le tournant de la saison, même si Bagnaia n’a pu faire mieux que troisième ce jour-là. Avec ses courbes rapides, le circuit de Phillip Island représentait le dernier tracé potentiellement favorable aux Yamaha, qui pâtissent d’un déficit de vitesse de pointe face aux Ducati. Le circuit de Sepang, avec ses deux grandes lignes droites qui s’enchaînent et ses deux épingles, avantage les huit pilotes équipés du puissant moteur de l’écurie de Bologne.

Qualifications ratées

« Sur ce circuit, les Ducati seront difficiles à battre car elles réaccélèrent plus fort que les Yamaha. La course sera compliquée pour Fabio. Pour lui, ces deux grandes lignes droites, c’est comme se prendre deux coups de massue à chaque tour ! », confirme Régis Laconi, vainqueur du Grand Prix de Valence en 1999. Un constat partagé par Olivier Jacque, champion du monde en 250 cm3 en 2000, qui ajoute : « Le départ sera très important, car Fabio aura beaucoup de mal à doubler sur ce circuit. » Une fois de plus, l’issue de la course de dimanche pourrait donc se jouer dès les premières secondes. Dans ce contexte, la configuration inédite de la grille de départ dimanche risque d’être lourde de conséquences.

Si l’Italien Enea Bastianini partira en première ligne derrière l’Espagnol Jorge Martin, les trois leaders du classement du championnat du monde ont raté leur séance de qualification et partiront en milieu de grille, ce qui n’était encore jamais arrivé cette saison. Bagnaia s’élancera de la neuvième place, devant Espargaro (10e) et Quartararo (12e). Signe d’une grande fébrilité à l’approche du dénouement de la saison, ces trois pilotes sont tombés lors des qualifications. « El Diablo » souffre d’une légère fracture à une phalange, mais cette blessure ne devrait pas trop le handicaper pour la course.

Même si son tracé n’est pas favorable à sa machine, le Français dit apprécier le circuit de Sepang. Il y avait décroché la pole en 2019, pour sa première saison en MotoGP, quand il courrait pour Petronas, l’écurie satellite de Yamaha. Cette année-là, il avait fini septième de la course, qui avait été remportée par l’Espagnol Maverick Viñales sur une moto d’usine Yamaha. « Pecco » Bagnaia n’avait pu faire mieux que douzième sur une Ducati Pramac.

En 2020 et en 2021, les pilotes n’avaient pas fait le voyage jusqu’à Sepang puisque le Grand Prix de Malaisie avait été annulé en raison de la pandémie de Covid-19. Une météo capricieuse pourrait-elle, cette fois-ci, venir troubler le dénouement de la saison ? Ce scénario ne peut être écarté : vendredi, des trombes d’eau sont tombées sur le circuit de Sepang, alors que la pluie n’était pas attendue avant samedi.

Lire aussi : En MotoGP, Fabio Quartararo devra batailler pour défendre sa couronne face à l’armada italienne

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