Le référendum interne pour simplifier l’organisation et adapter EELV à la « conquête du pouvoir », soutenu par la direction du parti, a été rejeté, dimanche 25 septembre, plongeant un peu plus le parti écologiste dans la crise déjà alimentée par l’affaire Bayou. Selon deux responsables d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), le référendum a obtenu autour de 54 % de oui, loin des 66 % nécessaires pour être adopté.
L’introduction au référendum exhortait à dire « oui à la fin des motions, en tant que machines à fabriquer de l’opacité et de la démobilisation militante. Oui à des fonctionnements plus transparents et plus lisibles ».
Le « oui » était soutenu par Marine Tondelier, qui devrait briguer la tête du parti au congrès prévu pour l’instant en décembre, et par de nombreux grands élus. « La complexité de nos statuts exclut, il faut les simplifier », expliquait la conseillère municipale d’Hénin-Beaumont.
Accusations de harcèlement moral
Les opaques débats et luttes internes sont bien connus du milieu politique, et constituent un sujet régulier de taquineries. Mais la barre des 66 %, avec les bulletins blancs comptabilisés était trop haute pour une proposition controversée.
Ce revers pour la direction d’EELV intervient alors que le parti est secoué par les accusations de harcèlement moral contre le secrétaire national Julien Bayou par une ex-compagne. Le témoignage dans une émission lundi de la députée Sandrine Rousseau, qui a rencontré cette ex-compagne, a conduit le groupe écologiste à l’Assemblée nationale à suspendre Julien Bayou de sa coprésidence.
Une affaire malvenue : les 23 députés tentaient tant bien que mal de sortir de l’ombre de La France insoumise (LFI), qui accapare l’attention médiatique, forte de ses 75 députés et d’un ton clivant. Un parti lui-aussi embourbé actuellement dans l’affaire Quatennens.