FUITE DE DOCUMENTS CONFIDENTIELS AUX ÉTATS-UNIS CONCERNANT DES PAYS ALLIÉS
Les États-Unis ont récemment subi une fuite de documents confidentiels sur plusieurs messageries et réseaux sociaux, en relation avec des pays alliés tels que l’Ukraine ou Israël. Le FBI (police fédérale) et le Pentagone ont annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’origine exacte de cette fuite, qui reste encore inconnue, ainsi que sur l’authenticité de l’intégralité des documents. Étant donné les risques d’instrumentalisation et de manipulation, Le Monde a décidé de ne pas citer des éléments précis des notes en circulation sur les réseaux sociaux.
DES DOCUMENTS EN PROVENANCE DES SERVICES AMÉRICAINS LES PLUS STRATÉGIQUES
Les documents ont été trouvés avec l’en-tête « NOFORN », ce qui signifie qu’ils ne peuvent être partagés avec des ressortissants étrangers. D’autres étaient destinés à être transmis aux autres membres du partenariat Five Eyes (Royaume-Uni, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande). Les services les plus stratégiques tels que la National Security Agency (NSA), la CIA, l’agence de renseignement du Pentagone et la National Reconnaissance Office (NRO), qui gère notamment les satellites espions, sont également concernés.
LE CONTENU DES DOCUMENTS
Les documents ont des thématiques variées, de la Chine au Moyen-Orient en passant par la Corée du Sud. Cependant, l’Ukraine est le pays le plus vulnérable de cette fuite, alors que Kiev prépare une contre-offensive militaire pour repousser les forces russes. Une partie des statistiques sur les pertes et les effectifs des deux côtés semblent avoir été altérées, ce qui laisse penser à une opération d’intoxication informationnelle de Moscou. Mykhailo Podolyak, un haut responsable ukrainien a qualifié ces informations de « bluff » et de « poussière aux yeux ».
L’ORIGINE DE LA BRÈCHE À IDENTIFIER
Selon le New York Times, certaines des notes destinées à l’état-major des armées américain dressent un état des lieux opérationnels précis, sur une base quotidienne, des forces en présence dans le Donbass, mais remontant à plusieurs semaines. Les documents permettraient aussi de voir la qualité exceptionnelle des informations dont disposent les Américains sur les opérations et les frappes russes, mais aussi sur les activités du GRU, le service de renseignement militaire russe. Les gouvernements américains sont donc en quête de l’origine précise de la brèche pour éviter que cela ne se reproduise.