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Les personnes transgenres incarcérées font face à un risque élevé de violence – rts.ch

Les personnes transgenres incarcérées font face à un risque élevé de violence - rts.ch


Quand elles sont incarcérées, les personnes transgenres font face à un risque particulièrement élevé de discrimination et de violence. Pour améliorer leur prise en charge, le personnel pénitentiaire commence à être formé.

« Ici, j’ose sortir de ma cellule et ça fait du bien, » témoigne anonymement une détenue de Dielsdort (ZH) jeudi dans le 12h45. L’incarcération dans une prison pour femmes est un soulagement pour cette détenue. Elle s’identifie en tant que femme, mais n’a pas encore fait de changement d’état civil. « La plupart des autres détenues ont compris après une ou deux heures que j’étais une femme », affirme-t-elle.

Elle avait d’abord été incarcérée dans une prison pour hommes, où elle a passé des mois difficiles: « Je ne sortais jamais de ma cellule. J’étais tout le temps seule. J’ai passé plus de quatre mois 24 heures sur 24 dans ma cellule. »

L’incarcération des trans, un nouveau défi

La détenue a finalement réussi à obtenir son transfert grâce à l’aide de Simone Keller Da Cunha Sarandao, directrice de la prison pour femmes de Dielsdort, qui estimait que la prise en charge n’était pas adaptée: « Elle a pu être transférée chez nous en janvier et a parfaitement été capable de s’intégrer. »

A la prison pour hommes de Stans (NW), où la détenue était initialement affectée, Stephan Rohr, directeur de l’établissement, estime que lui et son personnel n’étaient pas assez préparés à l’accueil d’une détenue transgenre. « Pour nous, la question de l’accueil d’une femme trans, c’était vraiment tout à fait nouveau », confie-t-il.

Un document cadre

Dans le monde carcéral, les personnes transgenres sont particulièrement à risque de subir des violences. Depuis l’an dernier, il existe un document cadre en Suisse. Celui-ci recommande de placer les détenus dans un établissement en fonction de leur identité de genre. Et ceci dès le moment où une personne est engagée dans un parcours de transition, sans même attendre le changement d’état civil.

« C’est une question d’identité. Quand une personne se sent femme, alors pour nous, c’est une femme », explique Simone Keller Da Cunha Sarandao. Celle-ci organise également des formations pour sensibiliser les équipes à la thématique, en collaboration avec l’association Transgender Network Switzerland.

Sujet TV: Séverine Ambrus

Adaptation web: Miroslav Mares

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