À six semaines du Mondial-2022 au Qatar, les Bleus n’ont sans doute pas pour priorité ces éliminatoires à venir. Mais ils savent désormais à quoi leur année 2023 ressemblera. À partir de mars et jusqu’en novembre, les champions du monde ont donc rendez-vous pour huit rencontres à travers l’Europe, dont des voyages en Grèce et en Irlande, mais aussi une opposition inédite contre Gibraltar.
Mais le duel contre les « Oranje », en quête d’un trophée depuis l’Euro-1988, sera sans aucun doute le point culminant du parcours qualificatif des partenaires de Kylian Mbappé.
À la clé, deux tickets pour l’Euro-2024 en Allemagne reviendront aux deux premiers de cette poule B.
« Un groupe assez dense »
« Les Pays-Bas restent une grande nation du foot européen. Ils sont sur une pente ascendante avec ce qu’ils ont pu faire lors des derniers matches », a réagi le sélectionneur Didier Deschamps. « Le groupe est assez dense, évidemment qu’avec nos résultats on savait qu’on avait de grandes chances de tomber sur un gros.
Handicapés par leurs contre-performances des derniers mois, une seule victoire sur les six derniers matches, les Français ont en effet abordé la cérémonie dans le chapeau numéro 2, privés du statut de tête de série, comme pour les qualifications des Coupes du monde 2014 et 2018.
Et forcément, le risque d’hériter d’une nation-phare du Vieux Continent était bien réel, au hasard des saladiers et des boules, mélangées par les mains innocentes de l’ancien buteur de la Mannschaft, Jürgen Klinsmann, et de l’ex-défenseur de l’Italie, Gianluca Zambrotta.
Italie-Angleterre, le remake de la dernière finale
Les craintes se sont rapidement matérialisées avec cette opposition contre les Pays-Bas de Memphis Depay et Virgil Van Dijk, un adversaire bien plus coriace que la Hongrie ou la Pologne, également têtes de série.
Dans le chapeau Numéro 3, celui de l’Ukraine, la Suède ou la Norvège d’Erling Haaland, c’est finalement l’Irlande qu’affronteront Antoine Griezmann et ses partenaires, ravivant forcément le souvenir du barrage qualificatif au Mondial-2010, entaché d’une main de Thierry Henry qui avait beaucoup fait parler. Depuis, les Bleus ont défié par deux fois les Irlandais, pour deux victoires.
Et dans le pot 4, la Turquie, principale menace déjà croisée sur la route du dernier Euro, a été reversée dans le groupe de la Croatie, les Bleus héritant de la Grèce, championne d’Europe 2004 en quête de sa gloire passée.
La poule C sera l’autre attraction de cette phase qualificative avec un choc Italie-Angleterre, remake de la finale de l’Euro remportée par les Italiens aux tirs au but. L’Ukraine figure aussi dans ce groupe difficile.
The road to Germany starts now!
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— UEFA EURO 2024 (@EURO2024) October 9, 2022
Deschamps, encore présent ?
Pays-Bas, Irlande, Grèce, Gibraltar: Deschamps est fixé. Mais le sélectionneur sera-t-il encore aux commandes des Bleus pour une 5e phase qualificative de grande compétition ? Cela dépendra grandement de leurs résultats au Qatar, car son contrat expire en décembre, après 10 ans et demi aux commandes.
« Je ne me pose même pas la question. Ce sera pour après la Coupe du monde. Le plus important pour moi, les joueurs, mon staff, c’est ce qui nous attend au mois de novembre », a assuré le technicien.
L’Allemagne, pays-hôte, peut de son côté se focaliser uniquement sur le Mondial, car elle est déjà qualifiée pour l’Euro comme nation organisatrice.
Outre les vingt tickets attribués via ces qualifications, trois nations obtiendront leur sésame en mars 2024 lors de barrages entre douze équipes, sur la base de leur classement en Ligue des nations. Seule certitude, la Russie n’en fera pas partie: elle a été exclue après l’invasion de l’Ukraine.