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Les leaders d’Amérique latine sur un siège éjectable

En Amérique latine, les dirigeants sur des fauteuils éjectables


EN AMÉRIQUE LATINE, LES DIRIGEANTS SUR DES FAUTEUILS ÉJECTABLES

Depuis plusieurs années, l’Amérique latine est le théâtre d’une instabilité politique chronique. Les dirigeants élus en Amérique latine sont souvent confrontés à des défis complexes, allant de la corruption endémique et de l’insécurité publique à la crise économique et à la pression populaire. Cela a conduit à une succession de démissions forcées, de destitutions, de coups d’État et de scandales politiques, laissant les populations dans l’incertitude quant à leur avenir politique.

UNE HISTOIRE DE RÉSIGNATION POLITIQUE

En 2016, au Brésil, la présidente Dilma Rousseff a été destituée pour violation des règles budgétaires, en dépit des protestations de ses supporters qui ont qualifié le procès de coup d’État déguisé. Elle a été remplacée par son vice-président, Michel Temer, qui a poursuivi les mesures d’austérité et fait face à des accusations de corruption. En 2018, Luiz Inácio Lula da Silva, ancien président brésilien et figure emblématique de la gauche latino-américaine, a été condamné pour corruption et incarcéré. Ses partisans ont protesté contre son traitement juridique et ont appelé à sa libération et à sa candidature à la présidence.

Le Pérou a également été secoué par une crise politique majeure en 2018. Le président Pedro Pablo Kuczynski a démissionné en mars de cette année-là, après avoir été accusé de corruption. Son successeur, Martin Vizcarra, a également été confronté à des scandales et à une baisse de popularité, mais il a réussi à résister à une procédure de destitution menée par le Congrès en 2019. En novembre 2020, il a finalement été destitué par le Congrès lui-même, après des accusations de corruption.

LA DESTABILISATION POLITIQUE DANS DES PAYS LARGEMENT CORROMPUS

Le Mexique a également connu une série de crises politiques et de controverses. En 2014, un groupe de 43 étudiants a disparu dans l’État de Guerrero, déclenchant des manifestations massives contre le gouvernement et des accusations de complicité entre la police et les cartels de drogue locaux. En 2018, le président Enrique Pena Nieto a été critiqué pour son incapacité à lutter contre la corruption, ainsi que pour son approche controversée de la relation avec les États-Unis.

La Colombie a également connu des scandales politiques retentissants au cours des dernières années. En 2017, le président Juan Manuel Santos a reçu le prix Nobel de la paix pour son rôle dans la conclusion d’un accord de paix avec les FARC, le groupe rebelle le plus important du pays. Cependant, son successeur Ivan Duque a également été confronté à des critiques pour sa gestion du processus de paix et pour son approche de la pandémie de Covid-19.

IL EST DIFFICILE DE PRÉDIRE L’AVENIR

Malgré ces défis et ces crises, il est important de noter que certains dirigeants ont réussi à résoudre des problèmes de longue date et à gagner le respect de leurs électeurs. Les exemples comprennent le président uruguayen sortant, Tabaré Vazquez, ainsi que le président argentin, Alberto Fernandez, qui a été élu en 2019 en promettant de résoudre la crise économique et de ramener l’espoir dans un pays rongé par la corruption et la polarisation politique.

D’autres pays, comme le Venezuela, restent profondément enracinés dans la crise politique et économique. La situation dans ce pays a des répercussions sur toute la région, car des millions de Vénézuéliens ont fui vers d’autres pays en quête de sécurité et de meilleures conditions de vie.

En fin de compte, il est difficile de prédire l’avenir politique de l’Amérique latine, mais il est clair que les dirigeants de la région sont souvent confrontés à des défis complexes et à des pressions contradictoires, ce qui peut conduire à une instabilité politique chronique. Cependant, certains gouvernements et dirigeants ont été en mesure de surmonter ces défis et de répondre aux besoins de leur population. Espérons que la région sera en mesure de progresser vers un avenir plus stable et prospère.

RÉFÉRENCES:

– « Qui est Martin Vizcarra, le président péruvien qui a démissionné après un scandale? » – Le Figaro, 27 septembre 2019.
– « Mexique : les 43 étudiants disparus, un an après » – Le Monde, 26 septembre 2015.
– « Colombie : après le Nobel, Santos face à la paix à construire » – La Croix, 11 octobre 2016.
– « Alberto Fernández: le retour du péronisme en Argentine » – RFI, 11 novembre 2019.

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