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Le Tribunal de première instance a débouté les anciens propriétaires des deux immeubles emblématiques du mouvement squat. Ils réclamaient 42 millions de francs à cinq ex-occupants.
Quinze ans après l’évacuation de Rhino, le plus emblématique des squats genevois, la justice vient de donner raison à cinq ex-occupants contre les anciens propriétaires. Ces derniers leur réclamaient 14 millions de francs plus les intérêts, soit 42 millions de francs au total. Ainsi que le rapporte «Le Courrier», le Tribunal de première instance genevois s’est contenté de rendre une décision formelle: la demande conjointe des deux sociétés immobilières n’était pas conforme au droit. Possédant chacune un immeuble, elles auraient dû faire ouvrir deux procédures séparées pour faire valoir leurs prétentions.
Pour les cinq accusés (désormais quatre, l’une d’eux étant décédée), c’est un début de soulagement et la possible fin d’innombrables tracas administratifs: avec un commandement de payer de 14 millions reçu chaque année, il leur était impossible de conclure un bail, faire un emprunt ou monter une entreprise, explique l’ancienne présidente de l’association Rhino. Il est cependant trop tôt pour écrire que la saga est définitivement close: les propriétaires ont 30 jours pour faire appel, et leur avocat n’a pour l’heure fait aucun commentaire.