Les éducateurs du secteur d’observation du centre de détention pour mineurs de la Clairière n’en peuvent plus. Dans un communiqué du Syndicat des services publics (SSP), ils se disent épuisés mais aussi en colère contre la décision de la direction d’imposer des horaires allongés, soit onze heures de travail avec trente minutes de pause, trois jours par semaine. Ils ont déposé un préavis de grève, pour le 2 novembre.
Ils estiment que cette nouvelle configuration ne leur permettra pas d’offrir un accompagnement qualitatif aux mineurs. Des premiers tests concernant un horaire de dix heures avec une heure de pause ont été menés avec, selon le SSP, des résultats très négatifs. Les éducateurs ont indiqué avoir moins de patience et de capacité d’attention, après de trop longues journées.
Le préavis de grève intervient après de long mois instables pour le personnel du centre de détention. A l’été 2021, plusieurs gardiens et éducateurs ont saisi le groupe de confiance de l’Etat à la suite de divergences avec la direction. En mars 2022, 20 minutes faisait état de plusieurs démissions liées à ces divergences et d’une atmosphère de crise générale. Un audit interne est en cours.
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