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Les discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie redeviennent un problème pour l’exécutif

Les discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie redeviennent un problème pour l’exécutif


Le public découvre une statue du leader anti-indépendantiste Jacques Lafleur serrant la main du chef du mouvement indépendantiste kanak Jean-Marie Tjibaou, lors de la signature des accords de Matignon, en juin 1988, lors de son inauguration à Nouméa, le 26 juin 2022.

Pour la belle photo de famille espérée, il faudra encore attendre. Trop de chaises sont restées vides. La première « convention des partenaires » entre l’Etat, les indépendantistes et les non-indépendantistes, qui devait relancer, vendredi 28 octobre, à Paris, le dialogue sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, à l’invitation de la première ministre, Elisabeth Borne, est un échec.

Le Front de libération national kanak et socialiste (FLNKS) a refusé de venir, tandis que, ces derniers jours, les chefs de ses quatre composantes décidaient un à un, après quelques hésitations, de ne pas participer. Surmontant les divisions internes du mouvement indépendantiste pour ne pas trahir la cause commune, les grandes figures ont décliné : Daniel Goa, à la tête de l’Union calédonienne (UC), Roch Wamytan, président (UC) du Congrès de Nouvelle-Calédonie, puis Paul Néaoutyine, chef du Parti de libération kanak (Palika) et président de la province Nord. Refus, aussi, pour l’Union progressiste en Mélanésie de Victor Tutugoro, et le Rassemblement démocratique océanien d’Aloisio Sako. Nul représentant du Sénat coutumier. Ni de l’association des maires indépendantistes…

Seule la partie loyaliste a tenu, jeudi, une des « bilatérales » prévues au ministère de l’intérieur

Seule la partie loyaliste a tenu, jeudi, une des « bilatérales » prévues au ministère de l’intérieur. Sans parvenir à s’unir : le groupe Calédonie ensemble, sous l’impulsion de l’ancien député centriste Philippe Gomès, a refusé de cosigner la déclaration commune promue par Sonia Backès, présidente de la province Sud et secrétaire d’Etat à la citoyenneté du gouvernement Borne.

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L’exécutif s’attendait bien à des « débuts compliqués », mais voulait y croire. « Tout le monde a envie de reprendre le dialogue », assurait-on à l’Elysée, à Matignon, comme au ministère de l’intérieur et des outre-mer. L’espoir était de recevoir, dans un large format inédit, quarante représentants politiques, économiques et religieux calédoniens. « L’Etat avait la responsabilité d’engager la discussion. Elle l’est, à partir du 28 octobre », affirme Matignon. Etat et loyalistes convergent pour dire que « le chemin sera long et compliqué ».

Il faudra bien, en effet, clore le long processus politique transitoire, ouvert en 1998, en principe pour vingt ans, de l’accord de Nouméa : il a renforcé l’autonomie de la Nouvelle-Calédonie par de larges transferts de compétences, en vue d’une « pleine souveraineté » encore à écrire. Après cette « réunion de méthode », des groupes de travail vont malgré tout être installés, sur l’économie, la cohésion sociale et les institutions.

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