Un retour aux classiques du Web. Un peu plus de dix ans après la vente d’Instagram à Meta (jadis Facebook) pour 715 millions de dollars, les fondateurs de l’application lancent un nouveau réseau social dédié à l’actualité. Kevin Systrom et Mike Krieger ont confié leurs ambitions à nos confrères de The Verge.
Une expérience similaire à TikTok
Un peu moins de cinq ans après leur départ de Facebook en 2018, les deux férus d’innovations viennent de lancer la bêta privée de leur nouveau réseau, Artifact. Sorte de TikTok destiné à des contenus textuels, le service propose à ses utilisateurs un fil d’actualité avec pour seul contenu des articles. Des papiers issus des piliers historiques de la presse, comme le New York Times, seront proposés, mais également des actualités produites par des sites plus modestes, comme les blogs thématiques.
À l’image du fil « Pour toi » de TikTok, la page principale d’Artifact proposera une expérience personnalisée à chaque utilisateur. Un algorithme d’apprentissage automatique basé sur l’intelligence artificielle identifie vos goûts en matière de lecture afin de proposer de nouveaux articles susceptibles de vous intéresser. Un principe qui semble reprendre, en partie, la base de Google Actualité, qui offre une expérience utilisateur unique, avec des papiers adaptés aux goûts de chaque internaute.
Le réseau social permettra également de suivre les recommandations de lecture de vos amis, ou de discuter avec eux par message privé.
Ouverture au public prochaine
« Au fil des années, ce que j’ai vu, c’est qu’à chaque fois que nous utilisons l’apprentissage automatique pour améliorer l’expérience du consommateur, les choses se sont améliorées très rapidement« , estime Kevin Systrom. Pour offrir une expérience personnalisée à l’utilisateur, l’IA développée par la société se base sur Transformer, une architecture de réseau neuronal pour la compréhension du langage lancée en 2017 par Google. Cette technologie constitue notamment la base de GPT-3 et de son agent conversationnel ChatGPT.
Pour l’heure, Kevin Systrom, Mike Krieger et leur petite équipe de sept personnes n’ont pas identifié de modèle économique clair pour assurer la rentabilité de leur entreprise. De premières pistes se dessinent toutefois, avec la possibilité de recourir, assez classiquement, à de la publicité ou encore de signer des accords de partage des revenus avec les éditeurs.
Pour l’heure, seul un public restreint de bêta-testeurs peut accéder au service. L’ouverture pourrait intervenir assez rapidement, avec une disponibilité dans la foulée pour Android et iOS. Un formulaire permettant d’être informé du lancement du réseau est accessible sur artifact.news.