Les Belges avaient déjà coutume de venir en France pour faire leur plein de courses. Avec l’inflation, le phénomène s’est accentué. Il faut dire que le prix de l’alimentaire a bondi de 20% en un an en Belgique. Devant les grandes surfaces françaises, il y a de plus en plus de plaques belges.
Sur le parking de l’hypermarché de Roncq, commune tout près de la frontière avec la Belgique, on entend parler néerlandais. Il y a énormément de clients belges. Les caddies sont remplis de lait, de fromages et surtout de packs d’eau comme l’expliquent ces clients qui n’ont pas hésité à venir en France : « Chez nous, le pack d’eau est à quatre euros alors qu’ici j’en ai deux pour trois euros. L’eau est très chère chez nous. Même pour les yaourts de la même marque, le prix est divisé par deux en France ».
Des courses plus régulières à cause de l’inflation
Traverser la frontière pour faire ses courses en France n’est pas un phénomène nouveau mais cela s’est accentué ces dernières semaines, ajoute Jean-Louis, un client belge désormais régulier. « On venait une fois tous les deux ou trois mois, maintenant on vient une fois par mois à cause de l’inflation, c’est catastrophique », souligne-t-il tristement.
Certains clients frontaliers font même plus de 200 kilomètres aller-retour pour faire leurs provisions, c’est dire les économies réalisées. « On gagne 50 euros par caddie. Oui, c’est beaucoup et maintenant j’espère que vous n’allez pas augmenter les prix », demande Eddy, originaire de Bruxelles, en rigolant. Selon un des responsables de rayon de ce supermarché, cette affluence des belges s’est intensifiée. Avant ils représentaient un peu moins d’un client sur deux, aujourd’hui, c’est plus de 60% de la clientèle.
L’inflation en Belgique a eu un impact considérable sur le pouvoir d’achat des ménages et a accru le nombre de Belges se rendant en France pour faire leurs achats. En effet, le coût des produits alimentaires en Belgique a augmenté de 20% en un an, poussant les Belges à chercher des alternatives pour réduire leurs dépenses quotidiennes. De plus en plus de plaques belges peuvent désormais être observées sur les parkings des grandes surfaces françaises, notamment dans la ville de Roncq, juste à côté de la frontière belge. Les clients belges remplissent leurs caddies avec du lait, des fromages, mais surtout des packs d’eau, en raison du coût de l’eau en Belgique, quatre fois plus cher que celui en France. Les yaourts de la même marque sont également deux fois plus chers en Belgique qu’en France.
Le phénomène du « shopping transfrontalier » n’est pas nouveau, mais il s’est intensifié ces dernières semaines, car les clients belges effectuent désormais des courses plus régulières en France. « On venait une fois tous les deux ou trois mois, maintenant on vient une fois par mois à cause de l’inflation, c’est catastrophique », souligne un client belge régulier. Certains clients frontaliers parcourent plus de 200 kilomètres pour effectuer leurs achats en France, ce qui leur permet de réaliser des économies allant jusqu’à 50 euros par caddie.
La forte affluence des clients belges dans les grandes surfaces françaises a été confirmée par un responsable de rayon d’un supermarché de Roncq, qui note que les Belges représentent désormais plus de 60% de la clientèle, contre moins de 50% auparavant. Cette tendance met en lumière les effets négatifs de l’inflation sur les ménages belges et la manière dont les habitants cherchent des solutions pour réduire leurs dépenses quotidiennes.