Les manieurs de canne en quête de sensations fortes apprécieront la destination que je vous présente aujourd’hui.
À 5 heures de Montréal, à proximité de Chicoutimi, plus précisément à ville La Baie, on découvre le majestueux fjord du Saguenay. Cette étendue d’eau unique, de 105 km de longueur, prend sa source au lac Saint-Jean et se déverse dans le Saint-Laurent à la hauteur de Tadoussac.
MORPHOLOGIE
Formée par le passage d’un glacier, cette rivière est influencée par des marées de 3,5 à 9 mètres ainsi que par le courant. Entourée de paysages à couper le souffle et de falaises pouvant atteindre 335 m, on y découvre des fosses s’enfonçant à plus de 275 m.
Mis à part le chenal principal, il y a une bifurcation naturelle, la baie des Haha, reconnue comme une destination de choix par les croisiéristes, dont le célèbre bateau Queen Mary.
POPULATION
Les 20 premiers mètres de la strate en surface sont constitués d’un mélange d’eau douce et salée, communément appelé saumâtre. Toutes les couches inférieures sont plus salines, donc plus denses et plus riches en nutriments.
Cet univers marin particulier est l’hôte de plusieurs espèces qu’on ne côtoie habituellement pas dans nos eaux douces.
UN PRO
Ronald Gauthier, connu aussi sous le nom de Mr Jig, taquine les divers spécimens du fjord depuis près de cinq décennies et propose ses services à titre de guide depuis 15 ans.
Au fil du temps, il s’est doté d’équipements sophistiqués comme des moulinets électriques facilitant la récupération sans enlever le plaisir des combats. Ils sont fort utiles, car Ronald et ses invités exploitent des profondeurs variant de 60 à 200 m. Les sonars, GPS, moteur électrique avec ancre satellitaire complètent bien son arsenal dans son embarcation sécuritaire de 20 pieds.
SÉBASTE
Ce poisson orangé à la chair tendre et délicieuse est l’espèce prédominante de cet éden. Elle est présente à toutes les profondeurs. Sa taille moyenne varie de 22 à 44 cm. On la reconnaît facilement sur les divers clichés à cause de ses yeux surdimensionnés qui sortent des orbites après la remontée des bas-fonds.
Ses attaques et ses combats sont légèrement semblables à ceux des dorés. Les soubresauts ressentis sur la canne indiquent qu’il s’agit bien de cette espèce. On tient le sébaste par la gueule, comme on le fait avec l’achigan, car il est doté de plusieurs défenses pointues et d’épines vouées à le protéger de ses prédateurs. Pour les intercepter, Ronald se sert de leurres comme le Heli Jac de 6 et 9 onces fabriqué à La Baie ainsi que le Hammer Jack, de Lalancette Chasse et Pêche.
TURBOT
De forme ovale, comme les plies et les flétans, ce batailleur est reconnu pour ses attaques sournoises consistant à remonter l’offrande de quelques centimètres vers le haut. Sa forme discoïdale lui permet d’opposer beaucoup de résistance. « Il ne s’agit pas du meilleur poisson à faire cuire dans un poêlon, par contre, en recette marinée, il s’agit d’un réel délice », précise Mr Jig. Il fréquente surtout les couches inférieures en deçà de la barre des 70 m. Le turbot n’hésite pas à surprendre les amateurs en poursuivant leur présentation jusqu’à une trentaine de mètres sous la surface. Le guide interrogé se sert des mêmes leurres que pour le sébaste pour les déjouer. Il y ajoute toutefois des morceaux d’éperlan ou de capelan pour rehausser le tout.
LA MORUE
Cette résidente est très recherchée pour sa chair délicate et goûteuse. Les pêcheurs de touladis reconnaîtront les coups de tête qui caractérisent bien cet omble. Continuellement en mouvement, elle pourchasse les bandes d’éperlans et de crevettes. Elle n’hésitera pas à quitter les bas-fonds pour venir saisir votre offrande entre deux eaux. La morue s’aventure rarement à des profondeurs de moins de 30 m.
AUTRES BAGARREURS
Lors d’une sortie guidée de 8 heures, les invités peuvent conserver cinq poissons au total pour consommation. Leur tableau de pêche peut également contenir des raies épineuses, des lycodes, des flétans et d’autres espèces exotiques.
AGRÉMENTS
Ronald Gauthier propose à ses clients de séjourner dans la pittoresque auberge de la rivière Saguenay qui offre une vue imprenable sur le fjord. Le chef, monsieur Alexandre, présente une table digne des grands restaurants afin de vous sustenter. Il met à l’honneur des produits qu’il récolte lui-même comme les têtes de violon, les champignons sauvages, les plantes aromatiques locales, etc.
« De nombreuses personnes planifient un séjour touristique au Saguenay–Lac-Saint-Jean pour y découvrir toutes les beautés du royaume. Ils en profitent également pour retenir mes services de guide et s’offrir une sortie de pêche mémorable », conclut Ronald Gauthier.
► Pour en savoir plus, composez le 418 306-2624 ou écrivez à [email protected]. Pour réserver à l’auberge, appelez le 1 866 697-0222.
De tout pour tous
MALHONNÊTES
Voici une histoire qui a été jugée en Louisiane, aux É.-U. Le 24 juillet dernier, lors d’un tournoi de pêche à l’achigan, à Stephenville, des agents du département de la pêche et de la faune ont été avisés que deux individus avaient sciemment pêché dans un secteur interdit. À la fin de la journée, Wade Bourg Jr., de Morgan City, et Justin Lane, de Houma, se sont rendus à la balance pour faire peser leurs captures. Ayant le poids total le plus élevé et le plus gros poisson du tournoi, ils se sont vu décerner des bourses totalisant 5562,50 $ en prix et trophées. Les agents ont toutefois pu prouver leurs méfaits quelques semaines plus tard. En plus d’une amende de 3000 $ US, ces tricheurs croupissent en prison pour un an.
POLYVALENT
Depuis son lancement sur le marché il y a quelques mois à peine, la 6.8 Western suscite de nombreuses discussions, car il s’agit d’un calibre offrant tous les avantages qu’un chasseur pourrait souhaiter. Il suffit de penser à son degré de précision, à sa trajectoire plane, à sa puissance et à son énergie soutenues, ainsi qu’à sa stabilité et à son recul modéré. Le fabricant Browning propose cette année 21 nouvelles versions de la 6.8 Western dans les diverses séries X-Bolt. Ils ont également développé des cartouches Long Range Pro Hunter avec des boulets de 175 grains. Les utilisateurs les plus habiles peuvent s’attendre à des prouesses étonnantes jusqu’à des distances de 1000 verges. Pour en savoir plus, browningcatalogue.ca.
INTERNET
L’enregistrement des gibiers en ligne est très intéressant pour le chasseur consciencieux. Il est aussi fort avantageux pour le chasseur mal intentionné puisqu’il est le seul à valider les informations qu’il transmet au système informatique. Il s’agit d’une méthode plus contemporaine, mais de nombreuses améliorations sont requises selon certains agents de protection de la faune afin de pouvoir s’assurer que la récolte fut obtenue selon les règles de l’art. Il faudrait y joindre, par exemple, une photo avec géolocalisation sur laquelle on pourrait voir la bête, le permis ainsi que la date et l’heure.
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