En s’envolant jeudi pour l’ISS, Alper Gezeravci, un pilote de chasse de 43 ans, deviendra le premier Turc à prendre part à une expédition spatiale. Un motif de fierté pour la Turquie et son président, Recep Tayyip Erdogan, qui a salué un symbole de « puissance ».
Publié le : 17/01/2024 – 21:11
Modifié le : 17/01/2024 – 21:16
4 mn
C’est une grande première pour la Turquie. Alper Gezeravci, un pilote de chasse de 43 ans, dont 21 dans l’armée de l’air turque, s’apprête à décoller pour l’ISS, jeudi 18 janvier, depuis la base de Cap Canaveral, en Floride (sud-est des États-Unis), pour une mission de 14 jours.
Le colonel Gezeravci rejoindra la station internationale en compagnie d’un Suédois, d’un Italien et d’un Espagnol à bord d’une navette privée de la société Axiom, qui assurera ainsi sa troisième mission en partenariat avec la Nasa.
« Nous voyons cette mission comme le symbole d’une Turquie de plus en plus puissante et affirmée », a estimé mardi soir le président turc Recep Tayyip Erdogan. « Que ce voyage de notre frère Alper soit bénéfique à toute notre nation et à notre jeunesse » a ajouté le chef de l’État en lui souhaitant « bonne chance ».
Il avait lui-même introduit la mission d’Alper Gezeravci entre les deux tours de l’élection présidentielle, en mai 2023, et a rappelé à plusieurs reprises l’importance de ce vol pour le pays.
« Nous sommes en passe d’atteindre notre but d’envoyer un de nos concitoyens dans l’espace. Sois fière, Turquie ! » lançait-il la semaine dernière, en précisant que l’astronaute conduirait 13 expériences préparées par les universités du pays.
Ces premiers pas dans l’espace tombent à pic pour le président, soucieux d’imposer son pays sur la scène internationale mais dont les offres de médiation n’ont pas rencontré le succès qu’il escomptait, ni dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine ni, cet automne, entre Israël et le Hamas.
Pour Marc Pierini, diplomate et chercheur associé à l’Institut Carnegie Europe, qui salue « un véritable succès » avec cette première mission d’un astronaute turc, « elle n’a aucun rapport avec la capacité de la Turquie à être un acteur qui influencerait l’agenda politique mondial ».
« Galvaniser la fierté nationale »
« Les fluctuations de sa politique étrangère ne laissent pas à Ankara l’espoir de jouer un rôle moteur sur la scène internationale », prédit-il, citant les atermoiements.
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…d’envoyer un de nos concitoyens dans l’espace. Sois fière, Turquie !
Ces premiers pas dans l’espace tombent à pic pour le président, soucieux d’imposer son pays sur la scène internationale mais dont les offres de médiation n’ont pas rencontré le succès qu’il escomptait, ni dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine ni, cet automne, entre Israël et le Hamas.
Pour Marc Pierini, diplomate et chercheur associé à l’Institut Carnegie Europe, qui salue « un véritable succès » avec cette première mission d’un astronaute turc, « elle n’a aucun rapport avec la capacité de la Turquie à être un acteur qui influencerait l’agenda politique mondial ».
« Galvaniser la fierté nationale »
« Les fluctuations de sa politique étrangère ne laissent pas à Ankara l’espoir de jouer un rôle moteur sur la scène internationale », prédit-il, citant les atermoiements…