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le premier ministre évoque des « exécutions extrajudiciaires »

le premier ministre évoque des « exécutions extrajudiciaires »


Le premier ministre santoméen, Patrice Trovoada, à Pékin, en septembre 2018.

Le chef du gouvernement de Sao Tomé-et-Principe, Patrice Trovoada, a évoqué des « exécutions extrajudiciaires » après la « tentative » de putsch menée par des assaillants dans la nuit du 24 au 25 novembre au quartier général de l’armée. « Nous avons eu, de notre point de vue, une tentative de coup d’Etat. Les forces armées ont stoppé cette tentative. Après la fin de l’opération, des heures après, il y a eu ce que nous pensons être des exécutions extrajudiciaires, l’exécution de personnes qui étaient des témoins clés », a-t-il déclaré dans un entretien à l’agence Lusa diffusé mercredi 7 décembre.

Lire aussi : Sao Tomé-et-Principe : une tentative de coup d’Etat mise en échec, selon le premier ministre

« Au minimum, il y a eu une faille de commandement. Les personnes placées sous la responsabilité des forces armées ne peuvent pas mourir, elles sont en détention », a ajouté M. Trovoada, qui s’est déplacé mardi au Portugal, ancienne puissance coloniale de Sao Tomé, petit archipel très pauvre du golfe de Guinée indépendant depuis 1975. A l’issue d’une rencontre avec le président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, il a précisé s’attendre à ce que les autorités judiciaires de son pays, assistées par Lisbonne, produisent avant la fin de l’année un « rapport préliminaire » sur les événements dont il a fait part le 25 novembre.

Ce jour-là, M. Trovoada avait alors affirmé que quatre assaillants avaient été capturés après six heures d’échanges de tirs au quartier général de l’armée, dans la capitale, Sao Tomé, ainsi que deux « commanditaires » arrêtés plus tard chez eux : l’ex-président de l’Assemblée nationale sortante, Delfim Nevès, et un autre opposant, Arlécio Costa. Deux jours plus tard, le chef d’état-major de l’armée annonçait que trois des détenus étaient morts des suites de leurs blessures dans une « explosion », sans plus de détails, et que M. Costa avait également péri « en sautant d’un véhicule ». Mais aussi que douze militaires ayant « participé » à la tentative de putsch avaient été arrêtés.

Lire aussi : « Tentative » de putsch à Sao Tomé : enquête sur des « actes inhumains » de militaires

De nombreuses zones d’ombre entourent les circonstances et la chronologie des événements de vendredi et des jours suivants. L’opposant Delfim Nevès a de son côté accusé le pouvoir en place d’avoir commandité la « tentative de coup d’Etat » et a dénoncé un « simulacre » destiné à le faire « éliminer ». Le gouvernement a ordonné la semaine dernière une enquête sur « des actes cruels et inhumains » présumés commis par des militaires contre des hommes accusés par le premier ministre d’avoir tenté de mener ce « coup d’Etat ».

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Le Monde avec AFP

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