Opera souhaite entrer dans la dance de l’IA. Le navigateur web, qui semble surfer sur la vague des intelligences artificielles génératives, pourrait intégrer prochainement ChatGPT à ses produits, affirment nos confrères de CNBC.
Un effet d’annonce
L’annonce semble plus s’inscrire dans la surenchère généralisée autour de l’IA générative que constituer un projet développé de manière pérenne. C’est le groupe Kunlun Tech, maison mère de la multinationale norvégienne Opera Limited, qui a annoncé mercredi 8 février son intention d’ajouter ChatGPT aux services développés par l’entreprise. Opera compte-t-il implanter le chatbot d’OpenAI sur son navigateur desktop ou sein de ses applications mobiles (iOS et Android) ? Dans quel délai ? Aucun détail supplémentaire n’a été communiqué par le groupe.
L’annonce pourrait constituer une tentative de gagner de nouveaux utilisateurs en profitant du succès actuel de l’intelligence artificielle. Pour l’heure, selon les données de Statcounter, Opera n’est que le sixième navigateur le plus utilisé au niveau mondial avec 2,4 % de parts de marché en janvier. De son côté, Chrome domine avec 65,43 % des parts, suivi de Safari (18,69 %), Edge (4,46 %), et enfin Firefox (3 %). Au troisième trimestre, Opera comptait 321 millions d’utilisateurs actifs mensuels.
Comme c’est le cas des nombreuses sociétés évoquant des projets en lien direct ou indirect avec l’intelligence artificielle, l’action d’Opera s’affiche en hausse nette depuis l’annonce. Le titre Opera Ltad (côté au Nasdaq) a pris plus de 20 % depuis le début de l’année.
Une annonce dans le sillage du nouveau Edge ?
De son côté, Microsoft a annoncé l’arrivée prochaine de ChatGPT dans Bing pour améliorer la recherche en ligne, et de nouvelles fonctionnalités basées sur l’IA dans Edge. Son navigateur web, concurrent d’Opera, va opérer un profond changement et disposera de nouvelles fonctionnalités basées sur l’IA.
L’agent conversationnel développé par OpenAI sera intégré directement dans le logiciel et sera capable de comprendre les pages web sur lesquelles l’internaute se rend en “[s’adaptant] en conséquence”. Destiné avant tout à un usage professionnel, le navigateur pourra générer du texte ou encore résumer en clic un PDF d’une dizaine de pages. Pour les développeurs, l’IA sera capable de traduire un langage de programmation. Exemple : transformer un code source C++ en langage Java. Opera pourrait, à son tour, s’inspirer des nombreuses fonctionnalités annoncées par Microsoft.
