« Le 3 novembre 2020, j’étais chez moi, à Abidjan. La présidentielle venait d’avoir lieu, les résultats officiels devaient tomber incessamment, et nous avions déjà annoncé que nous ne les reconnaissions pas. La veille, l’opposition – dont je faisais partie à l’époque [Mabri Toikeusse a annoncé début septembre qu’il réintégrait le parti présidentiel] – avait proclamé le Conseil national de transition (CNT). Nous devions tous nous retrouver chez Henri Konan Bédié pour lui donner un contenu et le structurer.
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Je m’apprêtais à me mettre en route quand on m’a informé que la maison de l’ancien président avait été encerclée par la police. J’ai tenté de joindre ses services du protocole et de sécurité. Personne ne décrochait. J’ai ensuite essayé de joindre Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Sans succès non plus. J’ai alors compris que je ne devais pas y aller.