Champions et championnes du monde en 2017, champions et championnes olympiques en 2020, que ce soit chez les filles ou les garçons, le palmarès du handball français est l’un des plus riches tous sports confondus. Une culture de la gagne qui perdure depuis désormais 30 ans avec « Les Bronzés », surnom donné à l’équipe de France de l’époque (1992-1995) alors médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992 et vice-championne du monde l’année suivante.
Mais derrière cette réussite, se cache en réalité une ligne directrice rondement menée par les instances dirigeantes de ce sport, avec comme leitmotiv « la transmission entre générations », selon Philippe Bana, président de la Fédération française de handball depuis novembre 2020. « Les tauliers transmettent la culture de ce sport aux jeunes, ils transmettent notre histoire du handball », se félicite l’ancien professeur d’EPS qui n’a cessé de gravir les échelons.
Un sport proche des Français
Mais ce qui fait avant tout la force de ce sport en France, c’est sa popularité. « Le handball est un sport populaire depuis des années, proche des Français », assure Philippe Bana au micro des Décideurs du sport dans Europe 1 Sport, avant de poursuivre : « Il y a une communion incroyable entre les athlètes et le public ».
Aller dans les territoires, voilà la priorité des dirigeants du handball français. « Nous souhaitons privilégier les territoires à l’internationalisation. Le Mans, Poitiers, Rennes ou Nantes, on veut aller au plus près des gens », justifie le président de la FFHB. Un choix payant.
Le nombre de joueurs licenciés atteint de nouveaux sommets. Avec plus de 350.000 licences à l’heure actuelle, le handball se porte à merveille en France. Le nombre de licenciés a dépassé le niveau de 2018 d’avant-pandémie et les instances françaises tablent sur un objectif de plus d’un demi-million de joueurs évoluant dans un club d’ici la fin d’année.
Vers de nouveaux sommets
Les équipes de France auront aussi besoin de public dans les prochains mois. Avec un calendrier très chargé, les équipes féminine et masculine « devront continuer d’être au niveau », met en garde Philippe Bana. Et ce dès le mois prochain avec l’Euro de handball féminin qui débute le 4 novembre en Macédoine du Nord. Finalistes de la dernière compétition, les Bleues espèrent cette fois-ci décrocher l’or.
Mais c’est avant tout les deux championnats du monde de 2023 qui seront les événements majeurs à venir. D’abord en janvier du côté des garçons, qui tenteront de faire tomber les Danois, tenants du titre. Les mondiaux féminins auront lieu quant à eux dans un peu plus d’un an, en décembre 2023. Le président de la Fédération de handball, Philippe Bana, espère que, comme à son habitude, le public sera au rendez-vous pour soutenir et mener les équipes de France sur le toit du monde.