, modifié à
Si vous êtes en vacances dans le Var, du côté du Castellet, ce ne sont pas les cigales que vous entendrez ce week-end, mais le bruit des moteurs. Le Grand Prix de France revient et promet beaucoup. D’abord, l’enjeu sportif de cette course mythique de Formule 1 avec le duel attendu entre Red Bull et Ferrari. Mais il y a aussi l’avenir du Grand Prix en lui-même, qui est dans tous les esprits. Cette année, c’est peut-être le dernier rendez-vous des pilotes au Castellet. Le mythique circuit Paul-Ricard ne reverra peut-être pas la F1 de sitôt. Dans le paddock, on ne parle que de ça.
À la fin de la saison, le contrat entre la Fédération internationale d’automobile, la FIA, et le circuit Paul-Ricard est terminé. Pour l’instant, il n’est pas renouvelé. Pour autant, Christian Estrosi, maire de Nice et président du Grand Prix de France, ne se décourage pas. « Si les accords peuvent se prendre au prix d’équilibre sur un Grand Prix tous les deux ans, qui limitent de 50% le coût, c’est une option. Aujourd’hui, on maîtrise parfaitement l’organisation au circuit Paul-Ricard. Il n’est pas question que ce soit à Nice naturellement », lance-t-il.
Aujourd’hui, il faut 20 millions d’euros pour accueillir un Grand Prix en France. Mais d’autres pays comme l’Arabie Saoudite ou les États-Unis déboursent parfois 50 millions d’euros.
« Un Grand Prix qui apporte des émotions comme nulle part ailleurs »
Sur le circuit, on s’inquiète que cette course mythique de mi-saison disparaisse, tout simplement. Et en premier lieu, les deux pilotes français, Esteban Ocon et Pierre Gasly, ravis forcément de courir à domicile.
« Je suis patriote et je défendrai toujours au maximum le Grand Prix », dit Pierre Gasly de l’écurie Alpha Tauri. « Personnellement, c’est un Grand Prix qui apporte des émotions comme nulle part ailleurs. Donc, je ferai toujours le maximum de mon côté pour le garder », assure-t-il.
200.000 spectateurs attendus
Cette année, pour la première fois, les tribunes afficheront complet, et 200.000 spectateurs sont attendus sur le week-end. Éric Boullier, le directeur général du Grand Prix de France, fera tout pour qu’il soit maintenu. « On souhaite garder le Grand Prix de France. C’est 100 millions de spectateurs live, ce sont des dizaines de millions de retombées économiques », affirme-t-il. « Maintenant, on discute de tous les scénarios possibles pour pouvoir s’inscrire dans le futur dans leur stratégie calendaire. C’est une équation économique, un écosystème qu’il faut mettre en place. »
Les rumeurs d’un Grand Prix de France une année sur deux vont bon train, une course à Nice serait aussi à l’étude. Ce qui est sûr à l’heure actuelle, c’est que la FIA n’a pas encore tranché.