« Je suis très heureux de la transaction. » Nicolas Beaudin a offert cette réaction toute simple dans un message texte avec Le Journal quelques heures après le choc d’un premier échange dans la LNH.
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Photo d’archives, AFP
Le défenseur québécois Nicolas Beaudin, qui n’a pas su faire sa place avec les Blackhawks, tentera de relancer sa carrière à Laval.
Pour une deuxième fois en quelques mois, le directeur général du Canadien, Kent Hughes, a trouvé un partenaire de danse avec son homologue à Chicago, Kyle Davidson. Dans un pacte plus mineur que celui de Kirby Dach le jour du repêchage, Montréal a encore une fois bougé avec les Blackhawks en faisant l’acquisition de Beaudin, un défenseur de 23 ans.
Le prix à payer pour obtenir le Québécois n’avait rien d’exorbitant. L’attaquant Cameron Hillis, qui se retrouvait avec les Lions de Trois-Rivières dans la ECHL, est maintenant un membre de l’organisation des Hawks.
Un besoin de changement
Sur papier, le Tricolore a ajouté un espoir intrigant à sa formation. Ancien choix de premier tour, 27e au total, des Blackhawks en 2018, Beaudin a joué 22 matchs au sein du circuit Bettman ; un en 2019-2020, 19 en 2020-2021 et deux en 2021-2022.
Décrit comme un défenseur avec un potentiel offensif, Beaudin a passé la majeure partie de son temps avec les IceHogs de Rockford dans la Ligue américaine lors des trois dernières campagnes.
Il a participé à trois parties cette saison à Rockford, obtenant une passe.
Au cours du plus récent calendrier, Beaudin avait récolté 16 points en 66 rencontres (2 buts, 14 passes).
« Il avait besoin d’un changement d’air, il ne semblait pas cadrer dans les plans de la nouvelle direction des Hawks, a reconnu un recruteur de l’Association de l’Ouest. Il a regardé des matchs des gradins l’an dernier dans la Ligue américaine. »
Les Blackhawks, même s’ils se retrouvent dans une phase de reconstruction, l’ont rappelé en janvier pour lui faire jouer un match durant lequel il n’a passé que 1 min 11 s sur la glace. À sa dernière sortie dans la LNH, le 6 janvier, contre les Coyotes de l’Arizona, Beaudin avait posé les patins sur la glace pour deux présences seulement.
« Il avait trouvé ça difficile mentalement, c’était comme un coup de masse qu’il avait reçu lors de ce match, a imagé André Ruel, l’un des agents de Beaudin. À la fin de la saison 2020-2021, Nicolas avait joué pour le Canada au Championnat du monde. Il s’imaginait avec les Hawks la saison suivante, mais le plan ne s’est pas déroulé comme il l’espérait. »
De la patience
L’ancien des Voltigeurs de Drummondville, dans la LHJMQ, aura maintenant comme mission de replacer sa carrière sur les rails avec le Rocket de Laval.
L’entraîneur-chef Jean-François Houle misera sur un autre arrière avec un beau potentiel. Avec Justin Barron, Corey Schueneman, Otto Leskinen, Mattias Norlinder et Madison Bowey, le Rocket ne manquera pas de munitions à la ligne bleue.
« C’est un nouveau départ pour Nic, a noté Ruel. Il restera patient, il voudra faire sa place avec le Rocket et gagner la confiance de l’organisation. Même s’il part dans la Ligue américaine, il voudra prouver qu’il peut jouer, qu’il peut obtenir un rôle important. Il n’a pas des attentes pour jouer dans la LNH cette année, il veut juste se replacer. »
