L’imam Hassan Iquioussen recherché partout en Europe depuis un mois a été arrêté vendredi par les forces de l’ordre en Belgique, à Mons, une ville située à 20 kilomètres de la frontière française. Sous le coup d’un arrêté d’expulsion signé par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, il avait pris la fuite le 28 août dernier. « Cette affaire est l’illustration de l’incapacité de l’État à protéger les Français », a déclaré le député européen Jordan Bardella, invité du Grand Rendez-vous dimanche.
« On n’est même pas foutus de surveiller l’ennemi public numéro 1 »
« Le ministre de l’Intérieur a passé l’intégralité de l’été à nous dire ‘on va expulser un imam radical’, et au moment où il se décide à expulser l’imam radical, il est introuvable », a-t-il lancé sur Europe 1. « Cette affaire est l’illustration de l’effondrement de l’État », a ajouté le candidat à la présidence du Rassemblement national.
Hassan Iquioussen était sous le coup d’un mandat d’arrêt européen lancé par la France, pour « soustraction à l’exécution d’une décision d’éloignement ». Le prédicateur, fiché S, est mis en cause en France pour des propos jugés contraires aux valeurs de la République. « En France on n’est même pas foutus de surveiller l’ennemi public numéro 1, qui est un imam radical connu pour ses prêches antisémites, racistes, homophobes, d’hostilité vis-à-vis de la France et de la République française », a tonné Jordan Bardella.
Le député européen est aussi revenu sur les récents événements qui ont marqué l’actualité de Nantes, le viol en réunion d’une femme par deux hommes. Il a appelé les femmes à ne pas changer leur comportement. « Ne vous habituez jamais à cette violence, ne vous habituez jamais à regarder derrière vous quand vous marchez dans la rue, ne vous habituez jamais à changer votre tenue, à changer votre maquillage, à retirer vos écouteurs quand vous êtes dans les transports parce que tout cela est la conséquence directement du laxisme de la justice », a-t-il tranché.
« C’est la conséquence des faiblesses des gens qui sont au pouvoir, qui ont le verbe haut quand il s’agit d’être devant les caméras de télévision mais qui ont la main molle », a conclu Jordan Bardella.