La Suisse et l’Autriche vont organiser des patrouilles de police communes pour surveiller le trafic ferroviaire transfrontalier. Avec cette mesure, Berne et Vienne veulent renforcer leur lutte contre la migration irrégulière issue des Balkans.
Des milliers de migrants venant d’Afghanistan, de Syrie mais aussi d’Afrique du Nord empruntent la route des Balkans pour tenter de rejoindre l’Allemagne, la France ou le Royaume-Uni. Depuis le début de l’année, les chiffres sont en hausse: +190% de passages illégaux par rapport à la même période l’année dernière, selon l’agence Frontex.
Même si la Suisse et l’Autriche ne sont que des pays de transit, les conséquences de cette migration illégale inquiètent les deux pays. Ceux-ci ont ainsi signé mercredi un plan d’action comprenant plusieurs dispositions sur le terrain mais aussi au niveau politique.
D’autres pays avant la Suisse et l’Autriche
Pour Vienne et Berne, les personnes migrantes ont traversé des pays sûrs avant d’arriver sur leurs territoires et ce sont eux qui devraient gérer leurs cas. Les regards se tournent notamment vers la Grèce, la Hongrie ou la Serbie.
D’autre part, ces migrants financent au péril de leur vie des réseaux criminels de passeurs. Enfin, la Suisse et l’Autriche craignent malgré tout une augmentation des demandes d’asile sur leur territoire. Or leurs systèmes respectifs sont déjà à flux tendu avec l’arrivée des réfugiés ukrainiens.
>> Le sujet de La Matinale sur le nombre de migrants illégaux en hausse en Suisse orientale:
Marc Menichini/ebz