RUSSIE: UNE CONFRONTATION NUCLÉAIRE AVEC LES ETATS-UNIS EN RAISON DU SOUTIEN À L’UKRAINE
La Russie a averti que Washington était en train d’augmenter les risques de conflit nucléaire en raison de son soutien à l’Ukraine. Vladimir Yermakov, le chef de la non-prolifération nucléaire au ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré à TASS, l’agence de presse d’État, que le risque d’un affrontement militaire direct entre les deux nations nucléaires augmentait régulièrement. Plusieurs menaces ont été émises par les hauts responsables russes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine il y a 14 mois. Yermakov a également laissé entendre que la Russie pourrait se retirer du traité sur les missiles nucléaires à portée intermédiaire et à portée courte. La Russie a la plus grande réserve d’armes nucléaires au monde, héritée de l’Union soviétique, avec 5 977 ogives, et avant la pandémie de COVID-19, elle était soumise à des inspections et à des contrôles constants de la part des États-Unis, qui arrivent en deuxième position.
LES RISQUES SONT ASSOCIÉS À L’INSTABILITÉ STRATÉGIQUE
Yermakov a déclaré qu’une menace aigue est associée aujourd’hui au danger d’une escalade nucléaire à la suite d’un affrontement militaire direct entre les puissances nucléaires. Ces risques, a-t-il ajouté, sont en augmentation constante. Moscou et Pékin évalueront également les activités éventuelles des États-Unis dans le cadre de l’expansion mondiale du système anti-missile américain qui, selon lui, porte atteinte à la stabilité stratégique. La Russie évaluera la gamme de missiles américains fabriqués qui, selon lui, sont capables d’atteindre la région Asie-Pacifique. Putin a plongé les relations de Moscou avec les États-Unis et d’autres pays de l’OTAN à leur plus bas niveau depuis la guerre froide, soulevant des craintes d’un conflit direct entre la Russie et l’OTAN qui pourrait déborder les frontières de l’Ukraine.
LA CRISE ENTRE LA RUSSIE ET L’UKRAINE S’AGGRAVE
L’invasion par Poutine de l’Ukraine a considérablement tendu les relations de Moscou avec les États-Unis et d’autres pays de l’OTAN. Les États-Unis ont été les plus grands soutiens de l’Ukraine, consacrant plus de 70 milliards de dollars à l’aide de Kiev, dont 43 milliards pour son armée. D’autres aides militaires comprennent la fourniture de lance-roquettes HIMARS, qui ont changé de manière spectaculaire la trajectoire de la guerre, les forces ukrainiennes les utilisant dans leurs contre-offensives éclair de l’été dernier. Plusieurs tirs de HIMARS ont frappé profondément derrière les lignes ennemies, avec une attaque sur ce qui était supposé être une caserne militaire tuant des dizaines de soldats russes le soir du Nouvel An. Il a également été rapporté que les États-Unis livreront bientôt leurs tanks M1 Abrams flambant neufs à l’Ukraine et ont déclaré qu’ils commenceraient bientôt à former les forces de Kiev à les utiliser au combat. Les missiles Patriot américains sont également arrivés en Ukraine la semaine dernière, et le porte-parole militaire Yuriy Ihnat a déclaré dimanche à la télévision ukrainienne que certains étaient déjà en service.
ATTAQUES ET CONTRE-OFFENSIVES ENTRE LA RUSSIE ET L’UKRAINE
Les autorités russes ont déclaré que la marine militaire avait repoussé une attaque ukrainienne sur la principale base navale de Crimée, tandis qu’un drone explosif a également été trouvé dans une forêt près de Moscou. Ces attaques se sont produites alors que l’Ukraine se prépare à une contre-offensive majeure. Cette attaque est la dernière d’une série de tentatives d’attaques sur Sébastopol, la principale base navale de Crimée, que la Russie a annexée illégalement en 2014. Les autorités ukrainiennes n’ont pas immédiatement commenté les attaques de lundi. Après les attaques précédentes sur Sébastopol et d’autres zones, les responsables ukrainiens se sont abstenus de revendiquer ouvertement la responsabilité, mais ont souligné le droit du pays à frapper toute cible en réponse à l’agression russe.
