in

La route des migrants: sa femme accusée d’être une sorcière

La route des migrants: sa femme accusée d’être une sorcière


  • Prénom : Annan*
  • Âge: 39 ans
  • Nationalité : ghanéenne
  • Lieu de départ : Brésil

Un homme a dû fuir son pays parce que sa propre famille accusait sa femme d’être une sorcière et de porter malheur.

«Dans ma famille, si quelqu’un est malade ou a un problème, ils disent que ma femme est une sorcière et qu’elle est responsable de la situation», explique Annan (nom fictif), originaire du Ghana, lorsque rencontré à sa sortie du Darién, au Panama. 

L’homme de 39 ans estime que le climat était devenu intenable, et même dangereux pour lui et sa famille. C’est ce qui l’a convaincu de quitter son pays d’origine. 

«Je vivais dans mon pays, mais je n’avais pas la paix d’esprit», raconte celui qui cherche désormais une vie meilleure, au nord du continent américain. 

ATTAQUE AU COUTEAU

Son propre frère a même tenté d’attaquer sa femme, Efia (nom fictif), avec un couteau. Annan a dû la défendre, mais non sans conséquence : il a été sérieusement blessé au bras lors de l’altercation. À un autre moment, un membre de sa communauté a tenté de tuer sa femme en mettant du poison dans sa nourriture. 

«La menace vient de ma famille et de ma société. Ils nous considèrent comme responsables des morts qui surviennent dans notre secteur», explique-t-il. 

C’est la raison pour laquelle, il y a cinq ans, Annan et Efia ont quitté l’Afrique vers le Brésil, où aucun visa de voyage n’est exigé. À leur grand désarroi, leur qua- lité de vie ne s’est pas réellement améliorée. 

«Le Brésil a été encore pire. La langue est différente de la mienne ; je ne pouvais rien y faire. Mais je dois pouvoir travailler et nourrir ma famille. C’est vraiment difficile», souffle-t- il, visiblement découragé. 

«Je pars pour sauver ma famille et moi-même. Je n’ai pas le choix.»



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En Centrafrique, un projet de changement de constitution et la justice sous pression

En Centrafrique, un projet de changement de constitution et la justice sous pression

Podcast - Pourquoi on se tatoue autant? - rts.ch

Podcast – Pourquoi on se tatoue autant? – rts.ch