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Les Bleues ont dominé le Canada 36 à 0 samedi, pour remporter la médaille de bronze lors de la Coupe du monde de rugby féminin. Un lot de consolation après leur défaite le 5 novembre en demi-finale face aux Néo-Zélandaises qui ont, elles, remporté le tournoi face aux Anglaises.
Le XV de France féminin, en écrasant le Canada 36 à 0, samedi 12 novembre, à l’Eden Park d’Auckland dans la « petite » finale du Mondial, a parfaitement réussi à surmonter sa déception subie en demi-finale face aux Néo-Zélandaises pour terminer avec la médaille de bronze.
Au coup de sifflet final, les Bleues se sont toutes serrées fort dans les bras pour fêter cette large et nette victoire, acquise grâce à cinq essais, dont un doublé de l’ailière Marine Ménager.
Elles décrochent donc une sixième médaille de bronze en neuf éditions. Lors de la première Coupe du monde en 1991, remportée par les Eagles américaines, il n’y avait pas eu de bronze d’attribué, la France et la Nouvelle-Zélande se partageant la troisième place.
Pour le sélectionneur des Bleues Thomas Darracq, qui a salué un « bilan très positif », cette victoire est une « très belle performance : arriver à mettre 40 points à l’équipe du Canada, troisième au classement mondial et qui a failli battre l’Angleterre la semaine dernière… On voit bien que le potentiel de cette équipe était bien là ».
Malgré la déception de la demi-finale perdue d’un petit point (25-24) face aux « Black Ferns » néo-zélandaises, les Françaises ont su se remobiliser pour largement dominer cette équipe canadienne qui n’a pas pu proposer grand-chose, ayant « lâché » très rapidement selon son sélectionneur Kévin Rouet.
« On a fait preuve d’un énorme cœur »
« On avait vraiment à cœur de se remobiliser pour chercher cette troisième place et c’est chose faite », s’est félicité la capitaine des Bleues, Gaëlle Hermet, après la rencontre. « On a fait preuve d’un énorme cœur, d’une défense infaillible puisqu’on prend zéro point. »
La France est le pays qui a terminé le plus souvent à la troisième place du tournoi : elle était déjà montée sur cette marche du podium en 1994, 2002, 2006, 2014 et 2017.
La pilier Assia Khalfaoui avait évoqué dans la semaine cette médaille de bronze comme un « lot de consolation », l’ailière Joanna Grisez avait quant à elle soufflé : « Ce sera mieux que rien ».
Cette médaille de bronze est une belle récompense pour quatre « grandes dames » du rugby français qui tiraient leur révérence samedi à Auckland : les deuxièmes lignes Safi N’Diaye et Céline Ferer, la troisième ligne Marjorie Mayans et la demie de mêlée Laure Sansus, dans les tribunes car blessée depuis le match contre l’Angleterre en poule.
« On est très fières de rentrer en France avec cette médaille », a souligné Gaëlle Hermet. « On a surtout voulu évacuer la frustration du match du week-end dernier. Cette troisième place nous permet de sortir avec quelque chose et ça, c’est hyper positif. C’était le minimum que l’on voulait chercher avec ce groupe. »
En finale, la Nouvelle-Zélande a conquis samedi son sixième titre mondial en venant difficilement à bout de l’Angleterre (34-31) lors d’un match spectaculaire et intense.
Avec AFP