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le chômage baisse mais reste deux fois plus important

BFM Business



La representation du handicap reste tres marginale a la television selon un bilan publie par le Conseil superieur de l audiovisuel 1062875

Le taux de chômage des personnes en situation de handicap a baissé de 5 points en trois ans. Malgré cette tendance favorable, leur accès à l’emploi reste largement entravé.

Sur le marché de l’emploi, les personnes handicapées bénéficient elles aussi d’une embellie, avec un taux de chômage au plus bas. Mais les plus fragiles restent encore sur la touche, au risque de se « décourager », alertent les associations. En trois ans, le taux de chômage des personnes handicapées est passé de 19% à 14%. Cette tendance « ouvre de formidables perspectives pour se donner l’objectif du plein emploi », notent les organisateurs de la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH), organisée à partir de lundi.

Les actuelles tensions sur le marché du travail « sont réellement susceptibles d’inciter les entreprises à embaucher » des chômeurs porteurs de handicap, veut croire Christophe Roth, le président de l’Agefiph, l’organisme qui oeuvre à l’insertion professionnelle des personnes concernées.

Signe de cette tendance vertueuse, de plus en plus d’entreprises – comme la chaîne de restauration Burger King ou les supermarchés E.Leclerc – s’engagent, via une convention avec l’Agefiph, à faire d’avantage de place au handicap. Et quelque 10.000 employeurs participeront cette année au « DuoDay », en accueillant un demandeur d’emploi handicapé pour une journée, le 17 novembre. L’an dernier, 20% de ces rencontres avaient débouché sur des propositions concrètes pour les participants (stage, apprentissage ou emploi).

Rachida Bendehane, 52 ans, vient ainsi de trouver un travail après de longues années sans activité.

« J’ai toujours pensé qu’il n’y avait pas de place pour moi dans le monde professionnel », explique cette femme malentendante, longtemps mère au foyer, et qui occupe désormais un poste administratif dans une association à Toulon.

Un taux de chômage 2 fois plus élevé

« Trouver un emploi, c’est possible! Avec un accompagnement, de la motivation, et la confiance en soi qui permet de faire une force de son handicap », analyse la quinquagénaire.

La réussite suppose aussi « l’ouverture d’esprit de l’entreprise dans laquelle vous postulez », or si beaucoup d’employeurs se disent ouverts sur cette question, « parfois dans la réalité c’est différent », déplore Mme Bendehane.

Car les difficultés demeurent. Le taux de chômage des personnes handicapées a certes baissé, mais est encore presque deux fois plus élevé que dans la population générale. Les principaux concernés ne sont pas forcément optimistes: seules 24% des personnes handicapées croient à la possibilité du plein emploi (contre 35% du grand public), selon un récent sondage Ifop pour l’Agefiph. Et 64% de ceux qui ont un travail ont peur de le perdre.

L’objectif du plein emploi est un « très beau slogan », mais « en raison de la gravité de certains handicaps, toutes les personnes handicapées ne sont pas en mesure d’exercer leur participation sociale par une activité professionnelle », note Bruno Pollez, le président de l’association Ladapt, qui co-organise la SEEPH.

Des efforts ciblés sur les chômeurs découragés

Pour l’association APF France Handicap, les efforts des pouvoirs publics devraient cibler les « chômeurs découragés » qui estiment n’avoir « quasiment aucune chance » de décrocher un poste. Pour les aider, « les parcours demeurent trop cloisonnés entre acteurs de la lutte contre l’exclusion et ceux du champ du handicap », déplore APF, qui note que 59% des chômeurs handicapés le sont depuis plus d’un an, contre 48% dans la population générale.

Pour le ministre du Travail Olivier Dussopt, « plus le plein emploi sera à portée de main, plus celles et ceux qu’on aura à accompagner seront des hommes et des femmes cabossés par la vie ».

En conséquence, « l’effort que nous devons faire pour accompagner sera plus dense, parfois plus coûteux », a-t-il souligné lors d’une récente conférence organisée par l’Agefiph.

En attendant, le découragement peut aussi gagner des personnes qui travaillent, mais ont accepté un emploi sans rapport avec leur niveau de formation. Comme Guillaume Alemany, 36 ans, atteint d’un autisme Asperger, et qui travaille à la chaîne dans une usine alimentaire à Saint-Malo, alors qu’il est titulaire d’une licence d’histoire.

« Accéder à un travail où mes compétences seraient vraiment exploitées, c’est compliqué », se désole-t-il.

« J’avance en âge, je multiplie les démarches mais j’ai connu beaucoup d’échecs. Je persévère, mais une lassitude s’installe ».

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