Quand on parle d’un juste retour des choses. La chute des dinosaures de Hockey Canada sera passée par l’intervention musclée d’une femme forte. Cette dame, la ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, mérite tout notre respect.
Elle s’est tenue debout dans la foulée de cette scabreuse histoire de viol collectif sur une jeune femme de 18 ans par huit joueurs d’Équipe Canada junior 2018.
Mme St-Onge n’a pas lâché le morceau. Elle a exigé des comptes. Elle a convoqué les dirigeants de Hockey Canada devant des commissions parlementaires.
En un mot, elle a bien fait son travail.
Marquée à vie
Si justice a été faite à ce chapitre, on ne peut pas parler de victoire pour autant. Il n’y a pas de gagnants dans ce genre de dossier.
Nos pensées doivent aller à la victime. Dans ce cas-ci, celle-ci a choisi de monnayer son silence.
Le système lui en donnait le droit. Mais ça ne lui fera pas oublier les outrages qu’elle a subis.
Ça va la suivre toute sa vie.
Bettman agira s’il y a lieu
Les regards se portent maintenant du côté de la Ligue nationale de hockey, qui a fait appel à une firme d’enquêteurs pour savoir si des joueurs impliqués dans cette affaire évoluent aujourd’hui à l’intérieur de ses cadres.
Le rapport devrait parvenir sous peu au bureau de Gary Bettman. Si le commissaire de la LNH estime que des sanctions doivent être prises, il les imposera, soyez-en assurés.
M. Bettman n’a pas l’habitude de jongler avec ce type de dossier quand l’image de sa ligue est entachée.
Les coupables ont l’habitude de payer pour leurs fautes.
Les parents doivent éduquer
Quant à Hockey Canada, c’est tout un mandat qui attend ses nouveaux dirigeants, qui seront connus en décembre.
Tout est à repenser, tout est à refaire pour cette organisation qui ne s’ajustait pas au monde moderne sous les administrations antérieures.
Les joueurs de hockey, les jeunes comme les moins jeunes, doivent aussi retirer une leçon de cette histoire.
Ce n’est pas expressément à des organismes comme Hockey Canada et Hockey Québec de leur enseigner les bonnes valeurs de la vie.
Ça commence à la maison.
Les parents ont le devoir de dire à leurs garçons qu’ils doivent respecter les filles, qu’ils n’ont pas le droit de les violer et qu’elles ne sont pas des matières jetables après avoir partagé le même lit qu’eux.
Ils doivent se comporter comme tout citoyen civilisé respectant la loi et l’ordre.
Leur statut de célébrité ne leur donne pas le droit de marcher la tête en l’air, au-dessus de la mêlée, et de s’accorder tous les plaisirs impunément.
En français, svp!
Ce n’est pas tout.
Si Mme St-Onge n’est pas au courant, il faut qu’elle sache que Hockey Canada est depuis toujours un boys club pour anglophones surtout.
La nuance est importante.
Hockey Canada projette depuis toujours l’image d’une organisation qui n’a rien à cirer du Québec et du fait français. Il en est d’ailleurs ainsi pour plusieurs fédérations sportives nationales canadiennes.
Pour celles-là, c’est comme si le Québec n’existait pas.
Seulement deux Québécois francophones ont présidé aux destinées de l’organisme fondé en 1914, à savoir Robert Lebel, de Chambly, qui fut en poste de 1957 à 1959, et Lionel Fleury, de Québec, qui occupa les fonctions de 1964 à 1966.
Comme quoi il n’y a pas seulement l’attitude répréhensible en matière de mœurs des dirigeants de Hockey Canada qui faisait défaut.
Il en était de même en ce qui touche à l’inclusion.
L’ami «Duro» immortalisé
Mon bon ami et ancien collègue Pierre Durocher profite des bienfaits de la retraite depuis quatre ans. Mais les gens qui l’ont croisé durant sa carrière de 43 ans au Journal de Montréal ne l’oublient pas.
Dernièrement, l’ami «Duro» a eu l’agréable surprise d’être intronisé au Temple de la renommée de la Fédération de natation du Québec.
De par ses nombreux et volumineux reportages, Pierre a fait énormément pour faire connaître nos meilleurs nageurs dans les années 1970 et 1980.
Les moins jeunes se rappellent que ces décennies furent des années dorées pour les nageuses québécoises en particulier.
Il y avait notamment Anne Jardin, Robin Corsiglia, Wendy Quirk, Hélène Boivin et Anne Gagnon.
Des pages et des pages
Spécialiste du sport amateur pendant cette période, Pierre a suivi ces athlètes ainsi que plusieurs autres autant aux Jeux olympiques, aux Championnats mondiaux, aux Jeux panaméricains et aux Championnats canadiens.
C’était une époque faste pour les quotidiens, particulièrement pour Le Journal qui consacrait de 20 à 30 pages quotidiennement au sport.
Merci Edgar
La Fédération de natation du Québec était dirigée de main de maître par le regretté Edgar Théorêt, qui pendant 20 ans, en fut tantôt le directeur technique et directeur général, tantôt le président.
C’est incroyable ce qu’Edgar a fait pour cette fédération.
Et «Duro» aussi!
Félicitations, Pierre ainsi qu’aux gens qui ont pensé à te décerner ce bel honneur.