Karim Benzema, cinquième vainqueur français du Ballon d’Or

Publié le : 17/10/2022 – 22:45Modifié le : 17/10/2022 – 22:46

Karim Benzema entre au panthéon du football français. Sacré Ballon d’Or après une saison de rêve, l’attaquant du Real Madrid n’est que le cinquième Français à remporter la plus prestigieuse récompense individuelle du football. Un trophée qu’il a reçu, lundi 17 octobre, avec émotion des mains de son idole, ex-entraîneur et dernier gagnant français en date, Zinedine Zidane. 

Découvrez les cinq Français ayant inscrit leur nom au palmarès du Ballon d’Or.

Raymond Kopa, le premier

Première star du football français, le lauréat du Ballon d’Or 1958 a brillé dans un club étranger bien avant Zinedine Zidane ou Michel Platini. C’est sous les couleurs du Real Madrid que les dribbles de Kopa font des merveilles et qu’il remporte la Coupe d’Europe des clubs champions, l’ancêtre de la Ligue des champions, à trois reprises (1957, 1958 et 1959). Meilleur joueur du Mondial-1958, Kopa conduit avec Just Fontaine les Bleus à la troisième place, après s’être incliné contre le Brésil de Pelé en demi-finale (5-2). Depuis 2018, le trophée portant le nom de l’ancien ailier, décédé en 2017, récompense le meilleur espoir mondial du football de moins de 21 ans.

Michel Platini, seul multiple vainqueur français

Premier joueur à remporter trois Ballons d’Or successifs (1983, 1984 et 1985), bien avant Lionel Messi, Michel Platini a symbolisé sur la pelouse la renaissance de l’équipe de France après des années de disette. Lui qui dans un entretien à l’AFP en 2020 se qualifiait de « gagneur » a été le grand artisan de la victoire française à l’Euro-1984, le premier titre international de la France dans un sport collectif. Il y marque neuf buts en cinq matches, le record lors d’un Euro. En parallèle, Platini finit trois fois meilleur buteur du Championnat d’Italie avec la Juventus Turin, où, avant de connaître une seconde carrière plus tumultueuse dans les instances sportives, il garnit son étagère de nombreux titres nationaux et européens.

Jean-Pierre Papin, seul vainqueur récompensé en jouant en France

Couronné en 1991, premier lauréat à n’avoir remporté aucun titre international – il ne gagne la Ligue des champions qu’en 1994 avec l’AC Milan –, l’avant-centre de l’Olympique de Marseille a marqué les esprits grâce à son activité prolifique et spectaculaire de buteur. Seul Français récompensé en jouant dans un club de l’Hexagone, « JPP » affole les compteurs avec ses « papinades », ses reprises de volée acrobatiques. Il est le meilleur buteur du championnat de France de 1988 à 1992, et reste aujourd’hui le 9^e meilleur buteur de l’histoire des Bleus avec 30 réalisations.

Zinedine Zidane, le magicien

L’année 1998 a été celle du changement de dimension pour Zidane, définitivement entré dans le cœur des supporters français avec le titre des Bleus lors du Mondial. Qu’importe son carton rouge contre l’Arabie saoudite en poule, ou son exclusion des années plus tard pour un coup de tête contre l’Italien Marco Materazzi en finale du Mondial-2006. Zidane, qui deviendra un des « Galactiques » du Real Madrid avant d’y connaître le succès comme entraîneur, est resté dans les mémoires comme l’auteur de deux des trois buts lors du sacre français face au Brésil le 12 juillet 1998 et écrase la concurrence lors du vote pour le Ballon d’Or cette année-là.

Karim Benzema, le plus âgé

En remportant lundi le Ballon d’Or 2022, dont il était le grand favori, Karim Benzema, qui fêtera ses 35 ans le 19 décembre, est devenu son deuxième lauréat le plus âgé de tous les temps, derrière l’Anglais Stanley Matthews (en 1956, à 41 ans). L’ancien joueur de l’Olympique lyonnais était régulièrement nommé depuis 2008, accumulant titres et buts avec le Real Madrid. Mais il s’est heurté à la concurrence quasi hégémonique du duo Cristiano Ronaldo-Lionel Messi, vainqueurs de toutes les éditions depuis 2008 à l’exception de 2018 (Luka Modric), et à l’image troublée qui a parfois été la sienne. Plus apaisé, de retour avec les Bleus et auteur d’une saison pleine au Real, « KB9 » apparaît aujourd’hui au sommet de son art, ainsi que le démontre cette reconnaissance tardive.

Avec AFP