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L’Olympique de Marseille et son nouvel homme fort Jonathan Clauss reçoivent, mardi au Vélodrome, le Sporting Portugal, à l’occasion de la troisième journée de la phase de groupes de la Ligue des champions. Un match crucial pour l’international français et ses coéquipiers, brillants en championnat, mais déjà défaits lors de leurs deux premiers matches européens.
L’Olympique de Marseille, qui accueille le Sporting Portugal mardi 4 octobre pour la 3e journée de la Ligue des champions, est déjà dos au mur dans la compétition. Battus lors des deux premières journées, les Olympiens pourront compter sur l’apport inestimable de Jonathan Clauss pour cette partie capitale pour leur avenir européen, qui sera disputée à huis clos.
À l’heure d’affronter le leader de leur groupe, qui a enregistré deux victoires en deux matches contre Tottenham et l’Eintracht Francfort, le tout sans prendre de but, le piston droit marseillais affiche une forme étincelante.
Très sollicité par l’entraîneur croate Igor Tudor depuis un très honnête début de saison, Jonathan Clauss commençait à marquer le coup physiquement avant la récente trêve internationale. Appelé en équipe de France par Didier Deschamps pour disputer, les 22 et 25 septembre, les deux derniers matches des Bleus avant le Mondial-2022, l’ancien Lensois, bien que sélectionné à deux reprises, est revenu regonflé à bloc.
Le piston idéal pour le système Tudor
Vendredi, il a été l’élément moteur de l’OM lors du déplacement victorieux à Angers (0-3), à l’occasion de la 9e journée de Ligue 1. Aligné dans le couloir gauche pour pallier l’absence du titulaire habituel, le Portugais Nuno Tavares, Jonathan Clauss a rendu une excellente copie en signant l’ouverture du score et deux passes décisives.
Impliqué dans les trois buts de son équipe, il a été logiquement élu homme du match. « Jonathan Clauss est un joueur incroyable, je le savais dès la première fois où je l’ai vu, a souligné son entraîneur en conférence de presse, après la partie. Et c’est un bon garçon, c’est un plaisir d’être son coach. »
Rapidement adopté par l’exigeant public marseillais, qui apprécie sa combativité et sa capacité à répéter les efforts tout au long d’un match, l’international français (30 ans et six sélections) est devenu un élément indispensable de l’OM. Il faut dire que son profil de piston infatigable colle parfaitement au système très offensif mis en place par Igor Tudor.
Très tonique, il se démène dans son couloir, en phase offensive ou défensive, et multiplie les courses, parfois à vitesse supersonique puisqu’il a été flashé à 35,28 km/h cette saison en Ligue 1, ce qui fait de lui l’un des joueurs les plus rapides du championnat derrière Kylian Mbappé (36 km/h).
Un défenseur décisif… sur le plan offensif
Mais Jonathan Clauss n’est pas seulement une machine à enchaîner les courses, il est surtout un acteur clé de l’animation offensive phocéenne avec des appels tranchants et des centres travaillés, qui donnent des sueurs froides aux défenses adverses. Et il est décisif, puisqu’en plus du but inscrit contre Angers, il est le meilleur passeur de son club en Ligue 1 avec quatre offrandes en neuf rencontres.
Au total, depuis août 2020, le Strasbourgeois de naissance, qui avait inscrit cinq buts et délivré 11 passes décisives sous les couleurs du RC Lens la saison dernière, semble bien décidé à affoler les statistiques : il est impliqué dans 30 buts de Ligue 1 (9 buts et 21 passes décisives), soit le plus haut total pour un défenseur dans les cinq grands championnats européens sur cette période.
Il ne lui reste plus qu’à confirmer son talent face au Sporting sur la scène européenne, où, à l’image de son équipe pourtant invaincue en neuf journées de championnat (2e du classement avec sept victoires et deux nuls), Jonathan Clauss n’affiche pas encore la même efficacité.
Une question de temps assurent les supporters marseillais complétement fadas de leur latéral recruté cet été pour près de 7,5 millions d’euros par le président Pablo Longoria, alors même que Manchester United tentait d’attirer le jouer de Lens en Angleterre.
Il est vrai que Jonathan Clauss, issu du monde amateur, a démontré qu’il sait attendre patiemment son heure. Passé par Raon L’Etape ou encore Avranches, il n’a connu l’élite qu’à son arrivée à Lens, à l’été 2020, après des passages dans le milieu professionnel à Quevilly-Rouen (L2) et Bielefeld (D2 allemande). Un parcours atypique qui ne l’a pas empêché de taper dans l’œil du sélectionneur Didier Deschamps, qui semble bien parti pour l’emmener au Qatar dans quelques semaines.