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«Il n’y a personne qui est en danger dans la Ville de Québec», dit le directeur du SPVQ

«Il n’y a personne qui est en danger dans la Ville de Québec», dit le directeur du SPVQ


Les patrouilleurs sont présents en nombre suffisant, les périphéries ne sont pas négligées et la population n’est pas en danger, a martelé le directeur de la police de Québec, qui balaie du revers de la main les lacunes dénoncées par la Fraternité des policiers.  

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« Tout le monde est en sécurité. Tout le monde est bien desservi », a réagi en entrevue vendredi matin Denis Turcotte, en marge d’une conférence de presse du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) portant sur la révision du mandat de l’escouade GRIPP. 

Le directeur de police réagissait aux révélations de notre Bureau d’enquête, qui a publié le contenu d’une lettre coup de poing adressée à la coroner en chef et signée par la présidente de la Fraternité des policiers de la Ville de Québec (FPPVQ). 

Martine Fortier soulevait que depuis la réorganisation de la patrouille, en 2020, les effectifs attitrés à la réponse aux appels d’urgence avaient diminué de 20%. Au surplus, la fermeture des postes de quartier aurait allongé le délai de réponses en périphéries. 

Le directeur Turcotte ne dresse pas du tout le même constat. 

« Il y a aucun secteur qui est négligé. C’est une répartition de l’effectif en fonction du nombre d’appels et de l’achalandage. On couvre l’ensemble de notre territoire », a-t-il exposé. 

Il affirme qu’une centaine de policiers supplémentaires ont joint les rangs du SPVQ au cours des trois dernières années – de 693 à 796 policiers – et qu’en aucun moment, un secteur « est planifié d’être à découvert ». 

Dans sa missive, la Fraternité soutient qu’entre 26 et 32 patrouilleurs se divisent les 549 kilomètres carrés de territoire qui accueille quelque 590 000 habitants, tout dépendant de l’heure de la journée.  

Denis Turcotte reconnait l’existence de ce plancher « minimum » prévu à la convention collective, mais assure qu’il s’agit là d’une « exception ». 

« C’est exceptionnel quand ça arrive. C’est très rare […] C’est des chiffres qui arrivent à l’occasion, dans certaines périodes très précises, mais c’est loin d’être la norme », a-t-il assuré, ajoutant qu’au moins plus d’une centaine de policiers patrouillent habituellement. 

En écrivant à la coroner en chef, Martine Fortier demandait la tenue d’une enquête publique sur le décès de Jacques Côté, assassiné à coup de barre de métal par un homme en crise, le 6 avril dernier, dans le secteur du Lac Saint-Charles. 

Des critiques ont été adressées envers le travail des policiers dans cette affaire, entre autres sur le délai entre les appels au 911 et leur arrivée sur les lieux. 

« C’était un appel urgent, en fin d’après-midi. Est-ce que moi, j’aurais aimé qu’ils soient là en deux minutes, trois minutes ? Oui ! Mais un délai de 10-12 minutes […] pour moi, il n’y a pas de danger pour la population […] Il y a des appels en ville qui prennent plus de 10 minutes à répondre ! C’est normal, ça arrive », a plaidé Denis Turcotte.

Il soutient d’ailleurs – sans chiffres à l’appui toutefois – que le SPVQ a parmi les meilleurs délais de réponse aux appels d’urgence au Québec. 

Pompiers : mauvaise idée

Pour pallier la problématique évoquée, la Fraternité proposait de remplacer le plancher d’effectif policier par un véritable schéma de couverture de risques, à l’instar du service incendie. Ce dernier compte 110 sapeurs, répartis dans 17 casernes partout dans l’agglomération de Québec.

La comparaison ne peut se faire, réagit le directeur Turcotte, puisque les pompiers et les policiers ne couvrent pas leur territoire de la même façon. 

« Un policier assis dans un poste de police qui n’est pas au volant de son auto, le temps qu’il sorte et qu’il réponde à l’appel, il est beaucoup plus lent. C’est ça qu’ils font les pompiers », a-t-il justifié. 

Ouverture

Le SPVQ prend tout de même acte des inquiétudes soulevées par la FPPVQ et se dit tout à fait ouvert à l’amélioration. 

« Je le dis tout le temps, je suis quelqu’un qui veut toujours s’améliorer. Si on a une opportunité de s’améliorer encore, d’améliorer les conditions de travail des membres pour en arriver à avoir un meilleur service à la clientèle pour la population à l’agglomération, je vais être le premier heureux », a-t-il assuré. 

Il affirme qu’une quarantaine de changements ont été apportés à la réorganisation de la patrouille – qui visait un meilleur service à la population – depuis son implantation, en mai 2020. Denis Turcotte dit aussi avoir fait des suggestions pour bonifier le service, mais qu’elles n’ont pas été retenues par la Fraternité. 

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