La fédération chapeautant le hockey au Québec a réagi promptement à la plus récente présence de Hockey Canada devant le Comité permanent du patrimoine canadien de la Chambre des communes, admettant ne plus avoir confiance en l’organisation nationale.
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Tel que rapporté par le quotidien La Presse mercredi avant-midi, Hockey Québec estime que la fédération canadienne est incapable de modifier la culture de son sport avec son organigramme actuel. Aussi, elle ne refilera pas, jusqu’à nouvel ordre, un montant de 3 $ à son pendant national pour chaque inscription. La somme reliée aux frais d’assurance continuera cependant d’être versée, mais Hockey Québec chercherait une alternative pour procéder à l’extérieur de l’égide de Hockey Canada.
Les détracteurs de Hockey Canada sont très volubiles quant à leur désir de voir le ménage effectué dans les plus brefs délais au sein de l’organisation du directeur général Scott Smith. De nombreuses voix, incluant celles en provenance du gouvernement Trudeau, se sont élevées pour réclamer des changements à la direction. Cependant, comme ses représentants l’ont montré mardi au cours de leur passage au Comité, ils n’ont pas l’intention de chambouler la structure en place.
Vraisemblablement, la fédération québécoise est insatisfaite de la tournure des événements.
«[Nous n’avons pas] confiance en la capacité de la fédération d’agir efficacement pour changer la culture du hockey avec la structure en place. […] Nous n’adhérons pas au plan d’action dans son ensemble», a indiqué Hockey Québec au journal montréalais.
D’ailleurs, son président du conseil d’administration, Claude Fortin, ne s’est pas gêné pour dire qu’il ne partageait pas les vues de la fédération canadienne qui s’accorde la note A pour sa gestion des derniers mois.
«On va retenir le montant d’argent pour s’assurer qu’ils répondent à nos questions et fassent ce qu’on leur demande depuis septembre, a-t-il affirmé en entrevue à LCN. J’ai passé un weekend dans les arénas et sur les 40 personnes environ que j’ai rencontrées, 35 m’ont seulement parlé de Hockey Canada. Pendant ce temps-là, je ne faisais pas la promotion de Hockey Québec et je ne vantais pas les mérites de notre travail. J’étais plutôt en train d’éteindre des feux.»
La tempête est loin d’être finie
Hockey Canada demeure dans la tourmente en raison notamment d’un cas de viol collectif survenu à London en juin 2018. La fédération a conclu un règlement hors-cour avec la victime. Également, elle a créé un fonds spécial qui aurait notamment servi à offrir des compensations financières à des victimes d’agressions sexuelles commises par des joueurs.
L’existence d’un deuxième fonds, mis en place à partir du premier, a été évoquée cette semaine par le Globe and Mail, mais mardi, la présidente du conseil d’administration de Hockey Canada, Andrea Skinner, a nié que cette ressource ait servi à des fins similaires.
Skinner a d’ailleurs profité de sa présence au Comité pour réitérer sa confiance à l’égard du personnel en place, tout en accusant les médias de faire de la désinformation. À ce propos, le député de la circonscription de Mont-Royal, Anthony Housefather, a répliqué en mentionnant qu’elle suivait un courant «trumpiste», typique aux partisans de l’ancien président américain Donald Trump.
Plusieurs entreprises se sont dissociées de Hockey Canada ces derniers mois. Tim Hortons, la Banque Scotia et Imperial Oil, entre autres, ont mis leurs commandites sur la glace.
