David Powell se présente comme un expert du flip sur le site du Club des investisseurs immobiliers du Québec où il est aussi « coach ».
« J’accompagne les investisseurs dans leurs projets pour leur donner les meilleurs conseils », assure-t-il notamment dans une entrevue réalisée lors d’une « Semaine des millionnaires » dans une destination tropicale.
Powell s’est toutefois retrouvé dans le viseur du syndic de l’OACIQ pour avoir imité la signature d’un ami d’enfance à son insu.
Au début juillet, il a plaidé coupable à un chef selon lequel il a signé à la place de cet ami six documents en 2018 et 2019.
Selon un résumé des faits, Powell a signé à la place de cet ami lors de l’acquisition d’un terrain permettant la construction d’un immeuble à revenus à Boisbriand.
Sur l’offre d’achat, c’était uniquement le nom de son ami qui apparaissait, mais c’était Powell qui signait en réalité, a révélé l’enquête du syndic. Powell agissait aussi comme courtier dans la transaction, selon un rapport.
En 2019, l’ami de Powell dit s’être aperçu que sa signature avait été imitée après avoir reçu une mise en demeure d’une entreprise. Il ignorait tout de la situation, a-t-il assuré.
INFRACTIONS GRAVES
« Le fait d’apposer une fausse signature équivaut à fabriquer de faux documents », a insisté le syndic.
« Il s’agit en l’espèce d’infractions qui revêtent une gravité intrinsèquement élevée. Ce type de gestes répréhensibles entache la confiance que le public doit avoir envers les membres de la profession », a jugé le Comité de discipline.
David Powell a vu son permis suspendu pour 30 jours.
Ce dernier nous a indiqué de son côté qu’il avait une procuration pour signer à la place de son ami.
« C’est une chicane de partenaires qui a escaladé. […] C’est pas comme un client monsieur et madame Tout-le-Monde », s’est-il défendu, tout en disant qu’il ne vend que quelques propriétés par année.