Ben Hodges, ancien lieutenant général américain et expert en matière de sécurité, affirme que le droit de la guerre n’est pas mort avec la guerre russo-ukrainienne, mais qu’il a subi des dommages irréparables en raison de la violation flagrante des conventions internationales et de l’impunité dont ont bénéficié les auteurs des crimes commis en Ukraine.
M. Hodges se réfère à l’occupation par la Russie de la Crimée en 2014 comme un exemple de non-respect du droit international. Selon lui, cette invasion a été opérée sans aucun fondement juridique et a été suivie d’une campagne visant à soutenir les séparatistes dans l’est de l’Ukraine.
Il souligne que les convois militaires russes se déplaçaient dans l’est de l’Ukraine sans aucune marque d’identification et que les soldats russes étaient déguisés en membres de groupes paramilitaires ukrainiens, ce qui violait les conventions du droit de la guerre relatives aux uniformes et aux insignes distinctifs.
M. Hodges déplore également l’utilisation de tireurs d’élite russes pour cibler les civils dans les zones contrôlées par l’Ukraine et l’utilisation de missiles sol-air pour abattre des avions de ligne, tel que le vol MH17 de la Malaysia Airlines.
Cependant, il note que des avancées ont également été réalisées dans le domaine du droit de la guerre. Il se félicite du fait que les États-Unis, le Canada et les pays européens ont imposé des sanctions contre la Russie pour son comportement en Ukraine.
M. Hodges souligne également l’importance du rapport du Conseil de l’Europe sur les violations des droits de l’homme dans les zones de conflit en Ukraine, ainsi que la création d’une base de données de l’ONU sur les entreprises opérant dans les colonies israéliennes en Cisjordanie.
Il estime que ces développements sont importants car ils montrent que la communauté internationale prend au sérieux les violations du droit de la guerre, même si des mesures concrètes restent encore à prendre.
En outre, M. Hodges affirme que les militaires et les avocats de l’armée doivent être formés aux règles de la guerre, afin de comprendre les limites morales et juridiques auxquelles ils sont soumis lors d’un conflit armé.
Il insiste sur l’importance de former les soldats à adopter une attitude éthique en toutes circonstances et de respecter les règles de la guerre, même dans les situations les plus difficiles.
En fin de compte, M. Hodges estime que le droit de la guerre n’est pas mort, mais qu’il a besoin d’un engagement constant et soutenu pour être respecté. Le respect du droit de la guerre est essentiel pour protéger les civils et les combattants dans les conflits armés et pour préserver la stabilité et la sécurité internationales.
