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gros chèques, salaires en hausse… le point sur les transferts des principaux joueurs africains – Jeune Afrique

gros chèques, salaires en hausse… le point sur les transferts des principaux joueurs africains – Jeune Afrique


On s’attendait à un été européen particulièrement chaud. Il le fut, et pas seulement d’un point de vue climatique. En cette année de Coupe du monde qui se déroulera du 20 novembre au 18 décembre au Qatar, et pour laquelle cinq sélections africaines (Maroc, Tunisie, Sénégal, Ghana, Cameroun) sont qualifiées, plusieurs joueurs en ont profité pour changer d’air. Les montants des transferts se sont révélés élevés, les niveaux de rémunération aussi. Même un joueur comme l’Égyptien Mohamed Salah (30 ans), qui ne participera pas à la Coupe du Monde, a vu son sort s’améliorer à Liverpool.

Le capitaine des Pharaons est en effet aujourd’hui le footballeur le mieux payé de l’histoire des Reds, au sein desquels il est devenu un élément essentiel. Buteur et passeur multirécidiviste ces dernières années, l’Égyptien gagnait jusqu’alors 1 million d’euros par mois. En fin de contrat le 30 juin 2023 et en position de force pour négocier une prolongation, l’ancien joueur de l’AS Rome a touché le jackpot, puisqu’il empochera désormais 1,6 million d’euros mensuels, sans compter les primes. Désormais lié à Liverpool jusqu’au 30 juin 2025, sa valeur marchande est aujourd’hui estimée à 90 millions d’euros. Son ancien coéquipier en Angleterre, le Sénégalais Sadio Mané, 30 ans également, a quant à lui décidé de quitter les bords de la Mersey pour le Bayern Munich, le meilleur club allemand.

Salaire en or pour Salah et Mané

Dans l’opération, Liverpool a récupéré un chèque de 32 millions d’euros, correspondant à l’indemnité de transfert d’un joueur acheté 36 millions d’euros en 2016 à Southampton. Mais c’est incontestablement le champion d’Afrique en titre qui a réalisé la meilleure opération. À Liverpool, le Casamançais ne gagnait « que » 6,1 millions d’euros par an, un montant auquel venaient s’ajouter des primes juteuses.

À Munich, où il passera les trois prochaines années de sa vie, il émargera à 20 millions d’euros brut annuels, soit 1,15 million d’euros versé à la fin de chaque mois sur son compte en banque. Son compatriote et coéquipier au sein des Lions de la Teranga, Kalidou Koulibaly (31 ans), a lui aussi vu ses gains bondir, à la faveur de son transfert de Naples (Italie) à Chelsea (Angleterre) pour 38 millions d’euros, une somme substantielle pour un défenseur ayant dépassé les 30 ans. « S’ils font une bonne Coupe du monde, Mané et Koulibaly, qui viennent de changer de club, ne pourront pas demander une augmentation avec le Bayern et Chelsea. Mais ils pourraient s’en servir pour négocier de meilleurs contrats avec leurs sponsors », explique Vincent Chaudel, président de l’Observatoire du Sport Business.

À Naples, Koulibaly touchait 6 millions d’euros par saison. Aurelio de Laurentiis, son président, avait même envisagé, avant l’offensive des Anglais, de lui offrir à partir de la saison 2022-2023 le plus gros salaire du club. À Londres, ses émoluments ont fait un bond de 4 millions d’euros par an. Dans le vestiaire londonien, Koulibaly a retrouvé l’attaquant gabonais Pierre-Emerick Aubameyang (33 ans), acheté par Chelsea 14 millions d’euros au FC Barcelone.

Aubameyang, fin négociateur

Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’ex-capitaine des Panthères du Gabon – il a mis un terme à sa carrière internationale en mai dernier – a su faire fructifier son patrimoine. Fin janvier, il avait quitté Arsenal, un autre club de Londres, pour s’engager au FC Barcelone. Arsenal lui versait un salaire mensuel de 1,7 million d’euros. Pour l’encourager à faire ses valises, les dirigeants anglais lui avaient signé un chèque 8,4 millions d’euros, correspondant à ses salaires jusqu’à la fin de la saison 2021-2022.

Aubameyang, qui était sous contrat jusqu’au 30 juin 2023, aurait dû toucher 20,4 millions d’euros lors de sa dernière saison chez les Gunners, une somme économisée par ses ex-employeurs. À Barcelone, où il a globalement donné satisfaction sportivement, son salaire était de 400 000 euros par mois (du 1er février au 30 juin), mais devait passer à 1,5 million d’euros à partir du 1er juillet, selon la presse catalane. Il semblerait qu’il touchera cette somme à Chelsea.

Mahrez, Ziyech, Hakimi, des contrats en béton

Enfin, parmi les footballeurs africains les plus à l’aise financièrement, on retrouve l’Algérien Ryad Mahrez (31 ans), dont la valeur marchande est estimée à 35 millions d’euros, et qui perçoit à Manchester City (Angleterre), un confortable salaire annuel de 7,2 millions d’euros hors primes.

C’est un peu plus que l’attaquant marocain Hakim Ziyech (29 ans), dont la rémunération est de 6,1 millions d’euros par an à Chelsea. Celui qui devrait retrouver la sélection marocaine lors de la Coupe du monde, après une fâcherie avec Vahid Halilhodžić, l’ex-sélectionneur des Lions de l’Atlas remplacé par Walid Regragui, ne veut pas baisser son salaire, alors que le Milan AC, Tottenham et l’Ajax Amsterdam, son club formateur, aimeraient le recruter (sa valeur est estimée à 28 millions d’euros). Lyon garde également un œil sur le Marocain, en vue du mercato hivernal.

Son compatriote Achraf Hakimi (23 ans) est quant à lui assuré de rester au Paris Saint-Germain cette saison. On le comprend : avec un salaire mensuel de 865 000 euros, assorti de quelques bonus, le défenseur, acheté 60 millions d’euros (+ 11 millions de bonus) en juillet 2021 est un des joueurs les mieux rémunérés par le PSG.

« Si un joueur fait une belle Coupe du monde, en plus de briller en Ligue des champions et dans son championnat, et que la fin de son contrat approche, il pourra être en position de force pour négocier une prolongation, avec une augmentation de salaire importante. Et les clubs, pour repousser la concurrence, réagissent en général très vite pour garder leur joueur », conclut Vincent Chaudel. L’excellente santé financière des clubs où évoluent ces joueurs peut leur permettre de faire quelques folies…

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